Chronique du temps exigu (29)
Il faisait encore nuit A pas lents il avançait sur la colline
surplombant le lac. Une crête de vapeur dense s’était formée sur la rivière,
des flocons plus sporadiques de brume flottaient au-dessus du lac.
Une clarté légère commençait à poindre, il s’arrêta près d’un chêne.
Une clarté légère commençait à poindre, il s’arrêta près d’un chêne.
La brume commençait à se répandre, à monter en rouleaux épais
puis en nuages qui détrempaient les feuilles des arbres en se diffusant. Dix
minutes plus tard, une lueur spectrale baignait la vallée. Il descendit de
quelques mètres dans la brume et s’arrêta en voyant une ombre géante avancer
dans le fond du vallon. Le Black Pearl glissait doucement le long
de la rivière. Sur la dunette légèrement éclairée se tenait, grave et
impérieux, le Commandant. Derrière lui son second, le fidèle Smiley, tenait la
barre. Le vaisseau continuait sa lente progression et fondit sur le lac,
plongeant tel un sous-marin. Avant qu’il ne disparût, la dame du lac fit
entendre le chant craquant de son dos crénelé. Dans la lumière naissante, elle
semblait de jade.
La brume, montant encore, envahit le vallon laissant émerger
seulement le haut du coteau. Alors, l’autre Dame du lac vint. Elle le regarda
et dit : « Tu es venu, cela est bien. Repars maintenant, tu sais ce
que tu as à faire. ».
Ocellant revint sur le sommet de la colline, île sur une mer floconneuse. Il monta sur son cheval et s’éloigna.
Brume sur la combe, tiens-toi à l’ombre…
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