Auditrices
et auditeurs qui m’écoutez, bonjour. Une fois de plus, nous avons eu droit à un
changement d’heure car le 29 mars de cette année nous avons, bon gré mal gré,
avancé nos montres, horloges, pendules et autres d’une heure. Sans compter
qu’actuellement un bon nombre d’horloges sont automatisées et jouent la voix de
son maître en ne nous laissant même plus la possibilité de résister, ne fût-ce
qu’un matin. Mais alors, qu’en est-il de ce changement d’heure dont on nous
promet depuis plusieurs années de revoir la nécessité ?
La
dernière trouvaille des élus de l’Assemblée nationale a été de lancer une
consultation citoyenne à ce sujet, consultation à laquelle 2 103 999
électeurs ont répondu soit un taux de participation pour 47 700 000
inscrits sur les listes électorales de 4,4 % soit un taux d’abstention de
plus de 95 % !
Mais
il faut dire que maintenant, quand les élus peinent à prendre leurs
responsabilités, ils se cachent derrière leur petit doigt en lançant de la
consultation et du citoyennisme gros comme le bras. Des élus incapables de lire
ou d’écouter ce que pensent les citoyens organisent des pseudo-élections qui
vident de sa substance notre démocratie représentative. Des élus qui ne sont finalement
pas plus représentatifs que des marques de savon veulent nous faire croire
qu’ils se penchent sur nous en organisant ces mascarades informes qui, de surcroit,
ont un coût pour la nation. En outre, si on va sur le site de l’Assemblée
Nationale pour voir les résultats, non seulement on voit les enquêteurs se
parfumer de moult pourcentages mais encore on constate qu’il y avait 7
questions avec des choix multiples pouvant aller jusqu’à 10 possibilités. Et 1
participant sur 5 réside en Ile-de-France, soit la région parisienne… n’en
rajoutons plus !
Donc,
on reste toujours dans la même situation et, si les députés vont dans le sens
de leur consultation à la noix, on va se retrouver sans changement d’heure à
partir de maintenant, soit toute l’année à l’heure d’été. Deux pour cent du
corps électoral aura décidé pour tout le pays, on aura l’heure des parisiens,
l’heure des bureaucrates et des fonctionnaires et non petits mignons bobos d’en
marche s’entre congratuleront et se parfumeront d’avoir fait référendé avec un
questionnaire aux résultats sans valeur.
Car
en effet, je me permets de dire qu’il n’y a eu guère de publicité autour de
cette consultation, bons nombre d’élus de base n’en n’ayant même pas été
informés. Mais peut-être était-ce voulu !
Alors,
que va-t-il se passer ? Les élus oseront-ils ne pas suivre les résultats
de leur consultation croupion ou nous
imposeront-ils la volonté de deux pour cent des inscrits, majoritairement
parisiens, bureaucrates ou fonctionnaires ?
On
voit par-là qu’une fois de plus, ils nous diront que c’est pas de leur faute, c’est
pas moi c’est lui, on n’y peut rien.
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