Chroniques judicieuses, malicieuses et facétieuses, le dimanche matin. Un feuilleton "Appelez-moi Fortunio" le jeudi matin. Et en prime, de la réclame pour les œuvres étonnantes de Pierre Jooris, en vente dans les meilleures librairies.
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dimanche 16 décembre 2012
Chronique du temps exigu (37)
« Après avoir sauté son petit déjeuner et la femme de chambre du Bitotel, il prit ses jambes à son cou et un taxi pour l’aéroport. Arrivé à l’aéroport, il reprit ses esprits et une tasse de café. L’affaire n’en resta pas là bien qu’il eût largement défrayé la chronique et la femme de chambre. »
D’aucuns et d’aucunes ont déjà certainement imaginé qu’après avoir pêché une telle phrase dans un de nos quotidiens nationaux ou régionaux, j’allais vous parler du directeur du Foutage Masculin Incontrôlé (F.M.I. pour les intimes). Eh bien, que nenni.
Je vais vous parler aujourd’hui d’une figure de style, le zeugme, zeugma pour les humanistes anciens. Bien moins connu que la catachrèse et l’anacoluthe popularisées par le bouillant capitaine Haddock, le zeugme a une place originale dans le discours car il crée un effet de surprise par le rapprochement inattendu de deux mots en les subordonnant à un troisième, généralement un verbe. Vous avez bien sur remarqué que la phrase ci-dessus contient quatre zeugmes.
Évidemment, on peut s’amuser avec des homophonies mais au lieu de dire : « Jésus naquit le jour de Noël et la notoriété qu’après l’âge de trente ans », il vaut mieux dire : « Jésus naquit le jour de Noël et n’acquit la notoriété qu’après l’âge de trente ans ».
On voit par là que Jésus n’aurait pas pu devenir directeur du F.M.I.
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