Chroniques judicieuses, malicieuses et facétieuses, le dimanche matin. Un feuilleton "Appelez-moi Fortunio" le jeudi matin. Et en prime, de la réclame pour les œuvres étonnantes de Pierre Jooris, en vente dans les meilleures librairies.
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dimanche 21 juillet 2013
Chronique du temps exigu (69)
Revenu donc de l’autre bout du monde, je me préparai donc à aller au fond des choses.
Mais une chose est de toucher le fond et une autre de savoir ce que sont les choses. Les choses ont-elles une forme ? J’hésite à penser qu’elles puissent être rondes, où donc en serait le fond ? Je leur accorderais plutôt une forme cylindrique ou polyédrique, ce qui me permet d’envisager qu’elles aient un fond. A moins toutefois qu’à l’instar du tonneau des Danaïdes, elles n’en aient point. Auquel cas nous n’atteindrions jamais leur fond sauf à faire comme Achille lorsqu’il poursuit la tortue de Zénon… mais alors au bout du bout nous chercherions le fond du fond puis le fond du fond du fond sans jamais en voir la fin ! Au train où vont les choses, nous arriverions à la retraite et toucherions notre fonds de pension. Et les choses étant ce qu’elles sont, l’on constate que ces fonds fondent pour des raisons non fondées.
Les choses ont-elles une masse ? Le poids des mots, le choc des photos et la masse des choses. La chose et le mot…
Les choses sont-elles un bric-à-brac ou bien sont-elles une foule d’autres choses, ou tout simplement un petit quelque chose, un presque rien ou un je-ne-sais-quoi ? Comment alors en voir le fond et a fortiori aller au fond des choses ?
Lorsque la vérité sort du puits, vient-elle du fond après avoir bousculé le mensonge qui flottait à la surface ? Aller au fond des choses nous permettrait donc d’aller à la vérité contenue dans les choses et cela n’est pas chose aisée.
On voit par là qu’au fond, il ne faut pas grand-chose pour faire une chronique caniculaire.
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