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dimanche 6 octobre 2013

Chronique du temps exigu (80):




Se soigner va-t-il devenir un luxe pour les français ?
Voilà une question à laquelle, faute de pouvoir vous donner moi-même une réponse, je laisserai répondre le bon docteur V. Ce dernier, dont j’ai parlé dans ma 33ème chronique en date du 11 novembre 2012, soigne les êtres vivants par les plantes. Par les plantes des pieds, avais-je précisé alors.
Voilà donc ce que me déclarait en substance ce bon docteur : se soigner est en effet un luxe, un des seuls que peuvent se permettre les malades qu’ils soient imaginaires ou non. Et si pour eux se soigner est un luxe, guérir est parfois une nécessité. Parfois, dit-il, car une guérison rapide n’est pas toujours souhaitable en particulier pour un certain nombre de salariés dont la couverture sociale exige qu’ils soient malades un nombre de jours convenables pour justifier une prise en charge par la sécurité sociale. Après une telle phrase sans ponctuation, le docteur reprit son souffle et un spray de vanitoline puis poursuivit. En effet, la « sécu » n’est pas faite pour les chiens, cela se saurait dans le milieu vétérinaire, et les indemnités journalières se conjuguent toujours au pluriel. Il n’y a que les travailleurs indépendants qui aient vraiment le droit de guérir vite et dans les meilleurs délais.
Mais revenons à nos boutons de varicelle et rappelons donc que si se soigner est un luxe et guérir une nécessité, prendre soin de soi est la moindre des choses. Car, disons le en toute sincérité et c’est toujours le docteur V. qui parle, qui se soigne commence bien souvent par soigner le portefeuille des autres. Que deviendraient les soignants sans malades ? Seraient-ils obligés de se guérir eux-mêmes, d’inventer des maladies nouvelles et aux noms extraordinaires ? Ou, pire encore s’ils se trouvaient sans activité aucune, devraient-ils se convertir à la fonction publique ?
Donc, récapitula-t-il, se soigner est un luxe utile pour les autres. Guérir est une nécessité pour les malades. Prendre soin de soi est un plaisir et une volupté. Câlinons-nous, chérissons-nous,  soyons bons pour nous-mêmes, pour les autres et réciproquement. Et surtout évitons la maladie comme la peste !
On voit par là qu’en revenant à nos moutons, le suint n’est jamais bien loin.

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