Je dirais même plus : loin s’en faut, nous en voyons les preuves tous les jours. En effet, si tous les glands devenaient des chênes, bien des villes, des villages et des hameaux seraient déjà d’épaisses forêts. Et cela produirait bien plus de glands encore alors que notre monde en est déjà largement pourvu. Toutefois, cela ne les empêche pas de se reproduire entre eux et comme le dit très justement l’adage latin : glandus glandum prolificat.
Peu nombreux sont celles et ceux qui peuvent me dire que nous avons gardé les cochons ensemble car, lorsque je gardais les cochons, j’étais souvent bien seul et j’avais beaucoup de mal à leur faire réintégrer leur logis. Mais une chose est certaine, c’est qu’une truie, un verrat ou un porcelet qui arrive à passer sous un chêne à l’automne y reste un bon bout de temps afin de se repaître de ses fruit. Mais rappelons que les pourceaux ne sont pas vraiment à l’affût de nourritures intellectuelles.
Néanmoins, si ce fruit est un délice pour les uns, le gland à deux pattes est totalement immangeable et même nuisible pour la santé. Vous le trouvez accroché à un écran de télévision, dans les stades, faisant la file devant un fast-food, au milieu des routes avec son camping-car ou son rutilant 4X4, pérorant ici ou là, toujours sans esprit et sans grâce. Il y a le gland républicain, le gland souverainiste, le gland syndicaliste, le gland laïc, le gland prosélyte aussi et cette liste n’est guère exhaustive car le gland est international, contagieux et autosuffisant. Le gland à deux pattes, c’est l’impasse de l’évolution, le chagrin des dieux et la tristesse de l’intelligence. Pourrissant au sol, il ne devient pas terreau mais contamine tout ce qui l’entoure et sa descendance est ravagée par la conglandinité, Et pourtant, il y en a qui osent prétendre qu’on ne naît pas gland mais qu’on le devient !
On voit par là que plus c’est gland, plus c’est bête.
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