D’ailleurs, qu’est-ce donc que le développement durable ? D’un point de vue strictement comptable, on peut imaginer la possibilité d’une croissance mondiale continue et exponentielle. Mais d’un point de vue plus large et en considérant notre environnement comme limité à notre planète, cette expression est bien un de ces oxymorons dont raffolent les politiciens en manque de concepts sans significations. Il faut donc comprendre qu’il s’agit seulement d’un développement qui dure le temps d’un mandat électif. Tel affabulateur politique qui hier parlait de croissance, d’industrialisation et d’exploitation des ressources naturelles, aujourd’hui se parfume de développement durable. Cela ne veut rien dire mais cela plaît à l’électeur gogo dont la crédulité justifie les stupidités que débitent ces élus.
Evidemment, la critique est aisée et l’art, seul, est difficile ! L’art politique plus que tout autre, surtout lorsqu’il est considéré comme une performance éphémère seulement destinée à engraisser les uns et à dégraisser les autres. Exercice d’équilibriste autant que championnat du monde de force d’inertie car l’inertie est bien le moteur principal de la politique. Il faut d’abord éviter de trop promettre, ce qui n’est pas simple, ensuite - et surtout – de trop tenir. De plus, il faut bien reconnaître que l’on a souvent évité le pire car si tous les élus devaient tenir leurs promesses nous serions rapidement dans la mouise complète et ce serait une catastrophe si, de surcroît, ils se mettaient à tenir les promesses de leurs adversaires inélus ! Que l’on me pardonne ce nez au logisme mais la litote leur va si bien…
On voit par là qu’on ne peut pas être et avoir l’été.
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