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dimanche 18 juillet 2021

Pépé J en vacances (02)

Lecteurs et lectrices attentives, bonjour. Suite à un défaut de publication imputable à ma seule impéritie, j’ai reçu un courrier d’un lecteur ou lectrice de sexe non défini  et aux orientations sexuelles non moins indéfinies mais toutefois courroucées de n’avoir point eu son feuilleton hebdomadaire pendant trois jeudis consécutifs. Le jeudi étant le jour étymologiquement consacré à Jupiter, je ne m’étonnai pas de subir ces foudres épistolaires. Cela ne m’a pas empêché de lire cette lettre et même de vous en livrer la teneur ci-après :

 

Monsieur le chroniqueur du temps exigu, de Serres, d’ailleurs et autres lieux visibles au clair de lune, feuilletoniste à la noix et sans vergogne, j’ai l’honneur de ne pas vous saluer avant de vous interpeller. En effet, saurai-je jamais si Marondeau, l’antiquaire, redeviendra non seulement moins grognon mais encore aussi convivial que précédemment ? Pensez-donc, cela fait trois semaines que je ne dors plus, tournant et retournant moult questions dans ma tête à tel point que je faillis prendre un billet pour Saint Lambaire et aller me renseigner sur place. Fort heureusement, le système informatique de notre nationale compagnie de chemins de fer était en panne et, m’étant rendu au guichet, je constatai que le personnel était en grève. Rien de neuf sous le soleil, me direz-vous mais cela m’évita une dépense en temps comme en argent inutile puisque, au bout du temps nécessaire à une poule pour faire éclore ses œufs soit 3 semaines ou 21 jours, je vis apparaître enfin la suite de l’histoire de ce dernier tableau. Voilà qui me soulage, mais tout de même !

 

Je vous rappelle que vous en êtes, à la louche, à votre neuf-cent-quatre-vingt-dix ou onzième billet, toutes chroniques et épisodes confondus. Vous commençâtes à sévir le 29 mai 2012 et depuis ce jour, de dimanche en jeudi et de jeudi en dimanche, je puise ma nourriture spirituelle à la source de votre blog fécond (sans nul jeu de mots…) et voilà que, brusquement, je me vois privé de mon addictive provende. Fort heureusement, il me restait la chronique du dimanche qui me permit d’éviter de tomber dans un coma intellectuel qui m’aurait rabaissé au niveau d’un spectateur lambda de télé bizness.

 

Tout est donc rétabli mais surtout ne recommencez pas car vous risqueriez de perdre par inanition votre unique liseron (car c’est en lisant qu’on devient liseron), qui vous restait pourtant attaché comme cette charmante mais envahissante fleur à clochette blanche.

 

Pour que ma lettre ne révèle pas mon identité, mon sexe, mes orientations, ma race, ma couleur ou quelque autre particularité susceptible de me catégoriser et de faire de moi, suivant les jugements de cour, un bourreau ou une victime, j’ai eu soin d’éviter tout adjectif ou tout participe passé dont l’accord m’aurait trahi et vous êtes donc libre d’imaginer mes mensurations, la couleur de mes cheveux, la marque de mes chaussures ou autres car je suis l’être moyen dont rêvent les statisticiens, ni chair ni poisson, mi chèvre et mi chou. Si vous me croisiez dans la rue, vous ne me reconnaitriez pas tout en croyant me reconnaitre partout.

 

C’est donc cet être pur quoique hybride qui a le plaisir, enfin, de vous saluer en tant que chroniqueur et surtout feuilletoniste car rira bien qui accrochera le dernier tableau ! Signé : Boronali, l’âne onyme.

 

Cric crac, c’est tout et ce n’est pas la peine d’en faire une histoire.

 

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