Si les bons comptes font les bons amis, les mauvais comptes
font-ils les bons ou les mauvais ennemis ? Ou les mauvais comptes font-ils
plutôt les mauvais amis. Et un mauvais ami n’est pas loin d’être un bon ennemi.
Mais que pourrait être un bon ennemi ? Rappelons tout de même la phrase de
Henri IV : « Protégez-moi de mes amis, Seigneur, de mes ennemis je
m’en charge ». Le Néracais sentait bien que l’on est sans défense face à
ses amis et que l’affrontement est plus franc avec l’ennemi.
Mais « A bon chat, bon rat », répondrait aussitôt mon
cher Tellia, aphoriste sans vergogne et homme de bon sens, à savoir le sien. Et
en effet, on pourrait en inférer sans barguigner qu’à bon ennemi, bon ami et qu’à
mauvais ami, mauvais ennemi. On est encore loin du compte car l’habit ne fait
pas le moine rétorquerais-je aussitôt pour n’être point en reste et comme on
fait son lit on se couche car paresse vaut bien une mie…
Où en étions-nous donc ? Je m’embrouille un peu dans ces
proverbes mais ne fallait-il pas battre le fer tant qu’il était chaud ?
A l’impossible nul n’est tenu et on voit par-là que le proverbe
s’est fait cher.
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