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Martine Grebier, une œuvre originale, sincère,
majestueuse et sans concession. Esquisses et lignes, un titre en pleine
adéquation avec son Art. Dans ses grandes compositions, elle résout absolument
l’opposition horizontal – vertical par l’introduction de surfaces inclinées, de
surfaces dissonantes et à la structure statique architectonique. Ici,
l’équilibre de la surface plane ne joue qu’un rôle de moindre importance…
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C’est que de la citation, me souffle encore QdC.
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… forme une partie de l’espace périmétrique et
la construction doit être considérée plutôt comme un phénomène de tension que
comme un phénomène de rapport de surfaces…
Me voilà bientôt dans le cirage et je m’éclipse discrètement vers une salle
où je suis tout autant écrasé par ces phénomènes de tension périmétrique. Je me
glisse illico vers une salle plus petite, nommée Varia, où je découvre une
peinture plus accessible à ma compréhension, même si le modernisme y est
toujours de mise. Un ou deux petits tableaux saisissants qui me rappellent un
tableau de Nicolas de Staël puis tout au fond, une seule œuvre presque
figurative qui attire mon attention, une jeune fille stylisée, qui semble fuir
qui sait quoi… je me promets de revenir m’y intéresser et je rejoins le groupe
médusé devant lequel Boule-de-billard vient de placer sa péroraison en
proposant à la cantonade de s’emparer d’une coupe de liquide à bulles en vue de
trinquer. Des plateaux circulent et QdC se penche sur moi.
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Maintenant, dites-moi : c’est vous le
plombier-mystère qui a mangé ma part de tartiflette l’autre jour ?
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Ah ! Si vous le dites, cela ne peut qu’être
vrai. Donc, si je me suis permis de vous ôter la tartiflette de la bouche,
alors pardonnez-moi si je m’excuse.
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Vous êtes tout pardonné, j’étais invitée et
c’est moi qui ai fait faux bond…
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La tartiflette
état excellente et que dire du Chignin-Bergeron… !
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C’est bon, n’aggravez pas votre cas quand même.
Vous êtes éleveur canin ?
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Pas vraiment mais en quelque sorte, éludé-je.
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Bien, on verra cela plus tard. Trinquons tant
qu’il en est encore temps et dépêchons-nous d’attraper des petits fours. La
littérature dutritélienne, ça creuse, surtout après une après-midi
d’entraînement.
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Vous vous entraînez à quoi ?
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Devinez…
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A la calotte coinchée ? Je vous ai vue à
l’entraînement…
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Meuh non, sot ! Je suis basketteuse.
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Vous avez le gabarit, je suppose…
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Trêve de mondanités. Vous vous êtes éclipsé tout
à l’heure, comment trouvez-vous cette expo ?
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A franchement parler, je n’y connais rien, d’une
part, et je suis plutôt un béotien dans la partie. Ces grands tableaux me
foutent le frisson. Par contre…
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Par contre ? Fait une voix derrière moi.
(à suivre...)
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