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dimanche 15 mars 2015

Chronique du temps exigu (147)

La pénibilité au travail, on en parle, on en reparle et on n’en a pas fini ! En effet, maintenant que la loi commence à – peut-être – devoir environ s’appliquer, l’on compte maintenant de nouvelles victimes de la pénibilité.
Qu’est-ce à dire ? Ce sont aujourd’hui les patrons et les directeurs des ressources humaines qui sont en danger de pénibilité, suite à l’application de la loi. Peut-on imaginer ces malheureux face à la dure réalité des embarras administratifs et technocratiques ? Devront-ils acquérir des fauteuils spéciaux anti-pénibilité ? Des stylos ultralégers et qui glissent seuls sur le papier ? Foin de ces railleries, il me faut bien reconnaître qu’une loi sur la pénibilité pondue par des élus, préparée par des fonctionnaires et cuisinée par des technocrates ne peut qu’indisposer des estomacs de bureaucrates. Pendant ce temps-là, les ouvriers peuvent continuer à ramer…
Il semble donc qu’il soit difficile (pour ne pas dire laborieux !) de définir – légalement et scientifiquement s’entend – la pénibilité au travail. D’abord parce que l’on peut se demander qui n’a pas un jour trouvé pénible de travailler. Ensuite  car ce sont souvent ceux qui en foutent le moins qui se plaignent le plus. Il faut donc trouver une solution et je vais me faire le relais de la proposition de mon ami Ral, pardon de l’amiral, toujours plein d’imagination, de bon sens et d’idées avisées. Ce dernier, ne l’oublions pas, est à l’origine d’une trouvaille géniale, l’énergie scolaire qu’il fut le premier à capter et à utiliser.
La suggestion de mon ami cap est donc la suivante : si on ne peut définir une chose en elle-même, on peut bien souvent la définir par son contraire. Par exemple, la mort se définit fort bien comme étant l’absence de vie ou encore la richesse qui se définit par l’absence de pauvreté. Donc, dit-il, s’il est délicat voire impossible de définir et de compenser la pénibilité, on peut tenter des savoir ce qu’est la non-pénibilité : il suffit de recenser les petits travaux tranquilles et surtout les travailleurs tranquilles, ceux pour qui le travail est un plaisir, une joie et qui s’en acquittent sans coup férir. Il est donc parti visiter les lieux de travail les plus variés mais nulle part il n’a encore trouvé ce genre de travailleur. Il cherche encore et envoie régulièrement de ses nouvelles.

On voit par-là que la non-pénibilité ne se définira pas sans peine.

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