— Je voudrais des fleurs.
C’est pour offrir, je suis invité chez un ami et je voudrais quelque chose de
bien pour offrir à son épouse, répondis-je très vite.
— Vous avez une
préférence pour quelque chose, vous préférez un bouquet, une fleur ?
A ce moment-là, une dame
plus âgée passa la tête par une porte de l’arrière-boutique :
— Vous vous en occupez
Sylvie ?
— Oui, Simone, je
m’occupe de Monsieur. Excusez-moi, vous avez une préférence ?
— Pas particulièrement,
que me conseillez-vous ? C’est pour une dame qui a dans les quarante ans, elle
a déjà pas mal de fleurs me semble-t-il. Je crois qu’un bouquet peutêtre… J’ai
vu de jolies roses à l’entrée…
— Ah, les roses, c’est le
grand classique, dit-elle en s’avançant vers l’entrée. Ça fait toujours
plaisir.
— Alors, si vous me le
conseillez…
Elle se retourna vers moi
et me regarda en souriant.
Elle me faisait forte
impression et j’avais du mal à soutenir son regard. Mais je lançai tout à trac
:
— J’ai aussi un message à
vous faire passer de la part de Michel…
— Michel, quel Michel ?
répondit-elle en baissant un peu le ton.
— Celui avec qui vous
étiez hier soir.
— Vous le connaissez
bien, dirait-on, vous êtes un de ses amis ?
— Pas du tout, mais
j’étais à l’étage hier soir au Blédard…
— Je ne peux pas parler
de tout cela maintenant, vous me comprenez, j’espère ?
— Bien sûr, mais quand
alors ?
— Donc vous vous décidez
pour des roses, blanches ou roses ?
— Roses. Quand ?
— Venez ici au magasin à
deux heures, on est fermés mais j’ai un ensemble à préparer pour une réception
ce soir. On pourra parler.
— Donc je prendrai un
bouquet avec des roses roses.
— Voilà, je vais vous
préparer cela. Vous verrez, votre amie sera enchantée.
Après tout, les choses ne
se présentaient pas si mal. Je payai et sortis avec un splendide bouquet.
Sylvie m’ouvrit la porte.
— A tout à l’heure, lui
glissai-je doucement.
— Au revoir, Monsieur. A
tout à l’heure ajouta-t-elle un ton plus bas.
(à suivre...)
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