Passant
Ainsi
que la vague qui secoue les flots
Pareil
au coup de vent que pousse l’ouragan
Ainsi
que la lame qui use le fourreau
Je
suis comme la flèche en plein midi volant
Et
seul un dieu vivant, du doigt, peut l’arrêter
La
vie me traverse, le temps me transperce
Je
glisse sur les heures et mes jours sont comptés
Car
je suis à la fois le crible autant que cerce
La
feuille et l’écorce, le manche et le marteau
Je
cours sur la braise qui s’éteint sous mon pied
Je
suis sans armure, je n’ai plus de couteau
Abandonnant
casque, pavois et bouclier
Je
brûlerai ma vie et tous mes beaux vaisseaux
Mon
âme sur l’azur se répandra dans l’air
Et
ma voix se perdra dans le chant des ruisseaux
De
passage j’étais, je rejoindrai l’éther.
© Pierre Jooris,
2017.
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