Voyons par exemple les palindromes : il s’agit de mots ou de phrases pouvant se lire dans les deux sens. Un des plus courts est le mot ici, par exemple. Et le plus long serait ressasser ; il y a aussi des phrases comme : « Esope reste ici et se repose ». Mais, bien sûr, notre langue n’en a nullement le monopole puisqu’il y a la fameuse sentence latine, popularisée par Guy Debord, « In girum imus nocte et consumimur igni », ce qui veut dire, grosso modo, nous tournons dans la nuit et sommes consumés par le feu.
Toutefois, il ne faut pas confondre le palindrome avec le boustrophédon qui est la transcription graphique de droite à gauche sans pour autant retrouver un mot ou une phrase identique. Xueitécaf reicnamor en serait un bon exemple.
De même, l’allographe est un texte transcrit en d’autres mots homophones, citons Prévert avec : « Sceaux d’eau, mégots morts ». On n’est pas loin du calembour, de l’à-peu-près ou du mot-valise.
Enfin, il y a l’anagramme qui est en quelque sorte un palindrome dans le désordre. C’est ainsi que la crise économique devient le scénario comique[1] et la quadrature du cercle le calcul rare du détraqué. Les auteurs y voient la découverte du sens caché du monde.
Et, sur le rivage de ces procédés, il y a le néologisme, quelque fois simple hapax legomenon qui nous permet de jouer avec les mots. Mais foin de misonéisme, la langue est faite pour vivre !
On parlera une autre fois de la contrepèterie qui, à elle seule ferait l’objet d’une chronique. Il s’en promène, de-ci et de-là, dans mes romans. Félicitations à qui les trouvera.
On voit par-là qu’une boîte de riz ne trouve pas toujours un bénéfice horrifique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire