Mais foin de telles considérations, il y a des glands ailleurs que chez nos élus. Les économistes, par exemple, ne manquent pas des chênes en puissance. L’économie est un panel de doctrines qui se proclament sciences. Mais nous la considérerons plutôt comme un art : l’art de toujours donner raison aux riches. Pour être un bon économiste, il suffit de réinventer le passé en le baptisant histoire, de fantasmer le présent en le nommant réalité et en conséquence de prédire l’avenir en fonction de ces adroites affabulations. L’économiste normal est rarement pauvre et a exceptionnellement tort. S’il est pauvre, on l’appellera de préférence philosophe et s’il reconnaît ses erreurs ce sera un imbécile ; il n’y a pas de place pour les idiots dans une telle discipline. Cependant les riches ont bien le droit d’être riches… mais pourquoi vouloir en plus avoir toujours raison de l’être ? Reconnaissons que, si on a souvent tort d’être pauvre, c’est parfois une erreur d’être riche. Pensons par exemple aux pays pauvres qui, pour avoir raison comme les riches, essayent de gaspiller autant - sinon plus - de ressources naturelles non renouvelables que les pays riches. Mais s’ils sont pauvres, la science économique leurs donnera tort et il se trouvera des directrices (teurs) de fonds monétaires pour leurs infliger des leçons de bienpensance et d’écologie. Car l’écologie officielle est encore une autre manière de renforcer le contrôle social de ceux qui ont tout sur ceux qui ont peu.
La seule manière de prendre en défaut un économiste est de lui faire passer une nuit dans un hôtel new-yorkais. Sinon, ils peuvent brosser les tapies dans le sens du poil sans être inquiétés outre mesure et poignarder les démunis jusqu’à la garde en se faisant applaudir.
On voit par-là que plus il y a de glands, plus les porcs sont gras.
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