Réjouissons-nous donc d’apprendre que, dans notre pays il est encore possible de pratiquer une agriculture d’expérience et d’observation, une agriculture qui prend le temps de suivre la nature et qui prend le risque de ne pas polluer.
D’après certains journaux pourtant, même ce que l’on appelle la filière bio s’était désolidarisée du vigneron : cela n’est pas étonnant car un certain nombre des agriculteurs qui sont aujourd’hui en agriculture biologique étaient encore il y quelques années des tenants du tout chimique et ne sont venus à la bio que par intérêt pour un créneau qui leur semblait porteur… certains reviendront peut-être à cette agriculture chimique lorsque la vague refluera !
Il faut du courage pour se battre contre les parasites des cultures en évitant d’utiliser les produits miracles des marchands de chimie. C’est une bataille difficile, il faut observer, travailler, réfléchir et courir des risques. Ces parasites sont naturels et il y a des moyens naturels pour les combattre. Tous les paysans qui pratiquent une agriculture saine le savent. Et le pire des parasites qui les menace est bien le parasite administratif, judiciaire ou médiatique. Contre ces parasites, il n’y a que la solidarité de ceux qui aiment le travail bien fait et les aliments sains, quitte à ce que le bruit qu’ils font agace les oreilles des bourgeois et des bien-pensants.
Ayons une pensée émue pour ces pauvres fabricants de produits « phytosanitaires » qui risquent de ne plus vendre non seulement leurs traitements chimiques mais aussi les remèdes et antidotes nécessaires en cas de pollution. Car bien sûr ce sont souvent les mêmes qui produisent le remède contre le mal, puis le remède contre le remède et ainsi de suite…
On voit par-là que ma santé n’est pas le féminin de mon santôt.
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