La contrepèterie,
selon les experts, est l’art de décaler les sons. Sous des dehors anodins, elle
cache souvent une traduction plutôt grivoise. Mais il y a aussi la
contrepèterie de salon qui peut être captée par toutes les oreilles, ad usum delphini… Les moustiques sont partis,
les mystiques sont partout en est un exemple. Mais si votre garagiste vous
parle de la valve de la culasse, craignez le pire ! De même si votre maçon
ne s’entête pas à regarder le béton vu qu’il triture les bétons à la tonne.
Donc, pour
revenir à ce petit restaurant, on y servirait pour commencer un petit coup de
bouillon puis de la macreuse au sel avec le cumin d’aigre-doux, de la brandade
au lard pour finir avec des cèpes sucrés, le tout arrosé d’un cru coûteux, ce
cru-là, c’est pas un cadeau ! L’art de découper les cailles permet de
montrer une belle coupe. En dessert, une mousse à la pistache, vous lècherez
les grains de la sauce.
Une lectrice,
tricoteuse dans les Pouilles, me signale que je ne me gêne pas pour en glisser çà
et là dans mes romans : « L’Afrique plaît aux nippones »,
dans le Magot de Fortunio et « Le verger des muses » dans Dernier
Tableau (entre autres).
C’est
toujours un plaisir que de laisser à votre interlocuteur le choix sur la date
pour brancher les colonnes. Mais quand le contrepet se glisse incognito, n’insistez
jamais vous l’éventeriez.
On voit par là qu’il n’y a pas loin du pécule
à la contrebasse.
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