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jeudi 14 septembre 2017

René-la-Science (67)



Je sortis quatre rouleaux de la cantine et je les mis dans une caisse à outils. Je refermai tout et me remis au volant, René prit la place du passager et nous repartîmes pour le bois de Montieu. D’un bois l’autre…
Arrivés au bois de Montieu, après les formalités d’usage, clé, cadenas etc., je fis avancer le fourgon jusqu’au pailler qui occultait l’entrée du souterrain. J’expliquai à René où nous étions et nous examinâmes le tunnel creusé par les Hupart père et fils. Les lieux regorgeaient de cachettes propres à planquer nos cantines. Ainsi, comme le précisa René, nous remettions l’or sur le terrain où nous l’avions trouvé. Il avait certes changé de place, mais il était resté sur, ou plutôt sous, le terrain du même propriétaire. Nous déchargeâmes donc les cantines et les cachâmes dans trois endroits différents du tunnel recreusé par le Gaby et Michel. Nous sortîmes du souterrain avec un sentiment de soulagement.
— Tu as encore le temps ? Demandé-je à René.
— Quelle heure est-il ?
— Quatre heures et quart.
— Oui, pourquoi ?
— Je vais appeler la boîte de location et voir s’ils peuvent envoyer quelqu’un pour récupérer la mini pelle.
— Ok, vas-y, appelle.
Je passai mon coup de téléphone et j’appris qu’on pouvait m’envoyer quelqu’un dans l’heure qui suivait. Je demandai qu’on lui fit passer la facture avec mon chèque de caution, pour pouvoir régler au moment de la reprise du matériel. Je ramenai la pelle devant la grille et nous attendîmes avec René. Au bout d’une bonne demi-heure, le camion arriva. La pelle chargée, je réglai la location et le gars s’en alla avec la pelle.
— Bon, on va pas rester plantés là, me dit René.
— Non, je te ramène au Blédard puis je repars chez Michel pour voir si sa famille est de retour, pour avoir des nouvelles.
— Ok, tu manges avec nous ce soir ?
— Volontiers, je ramène quelque chose à manger ?
— Surtout pas, tu te retarderais. Et fais gaffe à Matagali-Hari !
— Ecoute, si je ne suis pas chez toi à sept heures et demie, c’est qu’elle m’aura retenu. Et que je me serai laissé retenir. Je voudrais savoir ce qu’elle a dans le ventre…
— Je crois savoir ce qu’elle avait dans le ventre l’autre nuit, mais tu le sais toi aussi… choisis un peu mieux tes expressions, mon petit Fortunio !
(à suivre...)

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