Contes et histoires de Pépé J (23) Le Dalaï-Lama

Oreilles attentives de Guyenne et Gascogne, bonjour. Je pourrais aujourd’hui vous parler du Dalaï-Lama mais je me limiterai à citer Jean-Pierre Froidebise qui est un musicien, chanteur, auteur et compositeur et qui m’a autorisé à citer un de ses textes dans lequel il décrit son expérience sur les réseaux sociaux.  Il dit avoir passé voici six ans un message qui lui semble plus d'actualité que jamais, principalement lorsqu'on parle du coronavirus. Et puis, ajoute-t-il, certain(e)s se demandent pourquoi je n'ouvre plus FB ?...  

Il avait, à l’époque proposé de mettre dans un message sur son mur : " le dalaï-lama m’a tout l’air d’être un brave type ". Je cite ci-après les commentaires : « Un type vous fait illico parvenir 17 liens sur la vie de Bouddha et 14 autres sur les centres de méditations basés en Europe, pendant qu' un autre mec vous fait parvenir des extraits de presse prouvant qu' il a été éduqué par des nazis et qu' il travaille en réalité pour la CIA. Trois minutes plus tard, une gonzesse vous fait savoir qu’elle n’aime pas les chauves et que porter la robe n’est pas très masculin. À ce moment précis, un écossais sorti d’on ne sait où se fâche tout rouge et prend la défense du port du kilt, pendant qu’un autre type se prend de la gueule avec celui qui parlait des nazis, parce que selon lui, il y en a plein au gouvernement, et que toute manière, ce n’est pas pour la CIA qu’il travaille, mais pour la KGB. Un autre gars intervient pour dire qu' il s' en fout, un autre encore écrit en majuscule qu' on est tous des putains de bâtards à la con, et que ces histoires d'hommes politiques en kilt au gouvernement, c'est encore un coup des musulmans pour nous faire retourner dans notre pays, mais ça ne m' empêche pas de constater qu'un autre commentaire stipule que je me trompe lourdement, et que comme d' habitude je tente de me faire valoir sur le net parce que dans la vie je suis un pauvre type qui ne sait rien faire mais qui se prend pour Dieu. Voilà approximativement ce qui se passe sur mon mur quotidiennement. Parfois ça m’amuse, parfois ça me consterne, et à propos, je ne sais pas si le dalaï-lama est un brave type. J’ai juste écrit qu’il en avait l’air." "Parfois j'ai le sentiment que mon métier n'a aucun sens. Les clichés du genre " donner à rêver ", " faire oublier un peu les malheurs du monde " et compagnie réduisent l'idée que je me fais de la profession à un rôle d'amuseur public ou de bateleur, et je ne me sens pas l'âme d'un montreur d'ours qui a viré présentateur télé pour vivre avec son temps. Et pourtant, tous les jours de ma vie, tous sans exception, je travaille assidûment, sachant pertinemment que la voie que j'ai prise ne me mènera pas à la fortune, ni même à la simple tranquillité financière. J'ai l'impression non pas de construire quelque chose ni d'inventer quoique ce soit, mais plutôt de tenter de pratiquer une ouverture, d'approfondir une brèche en moi-même, sans savoir ni à quoi elle servira, ni où elle mène, ni pourquoi je le fais. C'est une obligation, je n'ai pas le choix, à aucun moment je n'ai pris ce chemin par choix, et pourtant je ne l'ai jamais remis en cause. (…) On peut appeler ça une passion ou une obsession, ça ne fait pas grande différence. Il est probable que cette brèche ne concerne pas que moi, qu'elle a un rapport direct avec le reste de l' univers même si je la pratique en solitaire, rien ne le prouve mais je le pressens, et parfois je pense que si je ne jouais jamais devant personne, que personne n'entendait quoique ce soit de mes recherches musicales et poétiques, ça ne changerait absolument rien à mes occupations.( La pandémie actuelle le confirme ) Tout ceci ressemble fort à la définition d'un artiste, mais artiste n'est qu'un mot qui a remplacé le terme d'artisan du côté de la renaissance, terme qui me parait moins prétentieux et plus adéquat. Pourquoi j'écris ceci relève du même principe, je l'ignore, mais ai un besoin de l'écrire, et envie de le partager. Voilà qui est fait, excellente journée à toute personne qui lira ceci, excellente journée à ceux qui le liront pour la deuxième ou la troisième fois - car je l'ai déjà publié il y a six ans et republié l'année passée - ...et excellente journée à ceux qui ne le liront pas !" »

Voilà, c’est tout et c’est une vraie histoire,

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