En vedette !

dimanche 21 février 2021

Contes et histoires de Pépé J (24) La pinède des loups

Oreilles attentives de Guyenne et Gascogne, bonjour. Je vous parle aujourd’hui d’un livre que j’ai découvert par la grâce d’une de ces boites à livres que les municipalités et certaines associations mettent à notre disposition et entretiennent avec régularité. C’est pour moi l’occasion de les remercier pour ce travail intelligent réalisé principalement par des bénévoles. Le livre en question est peu connu à mon avis quoiqu’édité par les éditions Sud-Ouest en 2008. Le titre est : « La Pinède des Loups », l’auteur est Pierre Richet. Il s’agit d’une terrible histoire dans la Grande Lande, du côté de Pissos et de Belin-Beliet, le long de la Leyre, au temps d’Aliénor d’Aquitaine. Je n’ai pas pu savoir selon quelles sources historiques l’auteur a travaillé ni s’il a simplement écrit une histoire romancée. Ce récit est, quoiqu’il en soit, impressionnant, documenté et suivi d’un court glossaire des expressions gasconnes.

 

L’auteur décrit une petite région des landes où vivent paysans propriétaires ou fermiers, ouvriers agricoles, bergers et exploitants de résine. Toute une petite société qui vit dans une entente correcte, il y a des riches et des pauvres mais tout le monde s’en sort en travaillant dur. Il y a les loups aussi mais chacun sait que ces loups ne cherchent ni à attaquer l’homme ni à s’en prendre à ses troupeaux. Parfois, quelque mouton boiteux ou égaré se fera dévorer mais les bergers protègent bien les parcs et surtout ils ont leurs petits chiens, les fameux Labrits, gardiens infatigables et d’un courage étonnant.

La tranquillité règne sur la grande Lande jusqu’au jour où déboulent une centaine de mercenaires à cheval. Ces mercenaires viennent de l’Est, on ne sait d’où exactement, ils sont sans emploi et vivent du pillage des pays qu’ils traversent. Les gascons landais les nomment « Les Français » et ils comprennent vite que ces pillards comptent s’installer dans ce petit pays prospère et calme.

C’est là que la petite société va se fissurer, se scinder en deux. Car les plus riches, craignant pour leurs biens, préfèrent répondre aux exigences des mercenaires et leur livrer de la nourriture, du bétail et même des femmes. Celles-ci, choisies parmi les servantes, sont envoyées avec un convoi de provisions en croyant qu’elles vont faire la cuisine. Mais ces soudards les exploiteront de la manière la plus infâme, au su de ceux qui les leurs ont livrées.

De plus, ces soldats perdus voudront chasser les loups, ces loups si dangereux mais qui vivent  sans haine à côté des humains. Toutefois, à partir de cette chasse impitoyable, ils deviendront hargneux, sournois et méchants.

Cependant un groupe de paysans, d’ouvriers et de berger va tenter, dans le plus grand secret, de se révolter. Ils essayent de faire appel aux seigneurs des environs mais ceux-ci ne disposent que de peu d’hommes et ne tiennent guère à se frotter à ces reîtres. Ils devront donc s’organiser, tendre des pièges, toujours dans la plus grande discrétion.

Quand, enfin, une bataille décisive aura lieu, elle sera terrible, sanglante et mortelle de part et d’autres mais les mercenaires seront finalement vaincus, le pays reprendra sa vie d’avant avec les traumatismes créés par cette invasion. Les relations ne seront plus jamais les mêmes entre les hommes et les loups sont devenus …pires que des loups.

Toute cette histoire est censée avoir été écrite par le curé de la paroisse qui a cherché à éviter le pire drame sanglant en se rendant lui-même dans le camp de ces brutes. Il en ressortira vivant et il écrira toute cette histoire, la cachant dans une pierre du cimetière où elle sera retrouvée plusieurs siècles plus tard.

 

Cric crac, c’est tout et c’est une vraie histoire.

 

What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire