L’écologie
est une provende intellectuelle pour la basse-cour politique de toutes espèces,
qu’ils soient élus ou seulement candidats. De nos jours, tout le monde se dit
prêt à protéger la planète, tout un chacun est plus écologiste que les autres même
si personne n’est d’accord sur le sujet. Déjà les chasseurs se déclarent les
premiers défenseurs de la nature, ensuite le premier syndicat agricole du pays
prétend laver plus blanc que blanc, les fabricants d’électroménager, de
bagnoles et autres babioles industrielles sont plus verts que les Verts. Les
socialistes recyclent à tout va, la preuve ils récupèrent une ancienne
candidate à la présidence pour en faire une ministre de l’écologie. La droite
fait du tri sélectif sans arriver à éliminer les ordures et les extrêmes se
douchent à l’eau claire. Si l’on en croit les programmes politiques, hier on
rasait gratis et demain on sauvera la planète.
Evidemment,
le mot écologie, victime de son
succès et d’un glissement sémantique, jouit aujourd’hui d’une fâcheuse
polysémie : d’étude des sujets vivants dans leur milieu et de leurs
interactions avec ce système, ce mot est devenu l’appellation de ceux qui se
disent les défenseurs de la nature, pour le meilleur et pour le pire. Il est
donc accommodé à toutes les sauces. Ceux qui disent que l’écologie, c’est –
cuicui – l’amour des petits oiseaux, devraient alors dire de l’économie que c’est
le désir – blingbling - de donner de l’argent à plus pauvre que soi…
Et que dire
des néologismes que nous vaut cette nouvelle idéologie ! On parle de
« Grenelle de l’environnement », de RT2012, de durabilité soutenable
(et inversement réciproquement). Les mieux nantis peuvent se donner bonne
conscience en achetant et en utilisant de l’écologie estampillée, subventionnée
et crédidimpotisée pendant que les moins favorisés sont montrés du doigt pour
leurs attitudes et habitudes néfastes pour la Gaïa maternelle dont ils rongent
le sein sans vergogne.
On voit
par-là que le salut de la planète passera par l’éradication des pauvres.
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