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dimanche 19 avril 2015

Chronique du temps exigu (152)

Les élections sont derrière nous, sortons donc de l’obligation de réserve que nous nous étions imposée en période pré-électorale.
L’écologie est une provende intellectuelle pour la basse-cour politique de toutes espèces, qu’ils soient élus ou seulement candidats. De nos jours, tout le monde se dit prêt à protéger la planète, tout un chacun est plus écologiste que les autres même si personne n’est d’accord sur le sujet. Déjà les chasseurs se déclarent les premiers défenseurs de la nature, ensuite le premier syndicat agricole du pays prétend laver plus blanc que blanc, les fabricants d’électroménager, de bagnoles et autres babioles industrielles sont plus verts que les Verts. Les socialistes recyclent à tout va, la preuve ils récupèrent une ancienne candidate à la présidence pour en faire une ministre de l’écologie. La droite fait du tri sélectif sans arriver à éliminer les ordures et les extrêmes se douchent à l’eau claire. Si l’on en croit les programmes politiques, hier on rasait gratis et demain on sauvera la planète.
Evidemment, le mot écologie, victime de son succès et d’un glissement sémantique, jouit aujourd’hui d’une fâcheuse polysémie : d’étude des sujets vivants dans leur milieu et de leurs interactions avec ce système, ce mot est devenu l’appellation de ceux qui se disent les défenseurs de la nature, pour le meilleur et pour le pire. Il est donc accommodé à toutes les sauces. Ceux qui disent que l’écologie, c’est – cuicui – l’amour des petits oiseaux, devraient alors dire de l’économie que c’est le désir – blingbling - de donner de l’argent à plus pauvre que soi…
Et que dire des néologismes que nous vaut cette nouvelle idéologie ! On parle de « Grenelle de l’environnement », de RT2012, de durabilité soutenable (et inversement réciproquement). Les mieux nantis peuvent se donner bonne conscience en achetant et en utilisant de l’écologie estampillée, subventionnée et crédidimpotisée pendant que les moins favorisés sont montrés du doigt pour leurs attitudes et habitudes néfastes pour la Gaïa maternelle dont ils rongent le sein sans vergogne.

On voit par-là que le salut de la planète passera par l’éradication des pauvres.

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