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dimanche 20 septembre 2015

Chroniques de Serres et d’ailleurs. (2)

Lectrices et lecteurs, bonjour. Dans l’article 2 de la Constitution Française de 1958, il est écrit : « La devise de la République est Liberté, Égalité, Fraternité. Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »
Cela est le principe de la démocratie et, si l’on en croit les historiens, la démocratie fut pratiquée dès la plus haute antiquité : déjà, à Cro-Magnon, le vote avait lieu à gourdin levé. Aujourd’hui les mœurs ont évolué et les matraques sont plus légères. Mais c’est depuis cette époque que l’on parle du casse-tête démocratique. D’après les meilleurs auteurs, c’est à Athènes que naquit vraiment la démocratie. Will Cuppy écrit dans son ouvrage en américain intitulé : « The decline and fall of practically everybody », ce qui veut dire en français : « Grandeur et décadence d’un peu tout le monde », je cite : « Comme démocratie signifie : gouvernement par le peuple, les Athéniens se réunissaient sur la Pnyx et gouvernaient. Périclès prononçait un discours, après quoi les Athéniens poussaient des cris et des acclamations, approuvaient la motion, signaient des traités, déclaraient la guerre, et Périclès ajoutait quelques petites touches qui rendaient la décision un peu plus obligatoire. » Fin de citation. On comprend donc que la démocratie athénienne n’était guère différente de celle que nous pratiquons aujourd’hui. La principale différence consistant dans le fait qu’elle était considérée comme un sport par les Athéniens alors que de nos jours elle se pratique comme un art culinaire.
En effet, on nous sert annuellement environ une ou l’autre élection : en amuse-gueule des municipales ; en premier plat des européennes ; en plat de résistance des départementales ; en dessert des présidentielles et en pousse-café des régionales. Avec, en guise de trou normand, un référendum ou quelque partielle locale. De quoi assouvir les plus insatiables… Tout cela permet de concocter une pesante démocratie dite représentative. En règle générale, lorsque l’on accole un adjectif qualificatif au mot démocratie, ce n’est plus pour qualifier ce mot mais pour le disqualifier : pour rappel les démocraties populaires de l’époque soviétique n’avaient rien ni de démocratique ni de populaire ; sans oublier la social-démocratie de Monsieur Schulz… sans commentaire. Donc, démocratie représentative cela veut dire : «Candidat, je me présente, vote pour moi ; élu, je te représente, ferme-la ». Car tout de même, où irait-on si le peuple se gouvernait lui-même alors que nous ne manquons pas de gens intelligents, compétents et arrogants aptes à gérer notre république. Ainsi, ils sont des milliers qui émargent au budget de l’Etat et jouissent des faveurs et des prébendes de la république.
Car en effet, si la république est l’ensemble des biens, des droits, des prérogatives de la puissance publiques et des services propres à un Etat et si elle est la propriété collective de tous, il ne faut tout de même pas exagérer, si tout le monde s’occupait de tout à la fois, on ne s’y retrouverait plus. Et, de plus, il pourrait malencontreusement se faufiler parmi tous ces gens des personnes trop honnêtes pour bien gérer la chose publique. Rien n’est plus suspect qu’un politicien intègre et d’une moralité irréprochable : cela cache quelque chose !
Mais que l’on se rassure, tout est fait pour que le citoyen ne comprenne plus rien à nos institutions : notre Constitution d’une quarantaine de pages était bien trop accessible à l’électeur moyen et par conséquent on nous a concocté un traité simplifié dit de Lisbonne en guise de constitution pour l’Europe, plus de 350 pages dont le nombre de renvois prouve le côté indigeste.

On voit par-là que la démocratie est le meilleur moyen pour digérer des couleuvres.

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