Auditristeurs et
auditeurstrices qui m’écoutez, bonjour. Il existe un Haut Conseil à l’égalité
entre les femmes et les hommes qui préconise un nouveau mode d’écriture appelée
inclusive. J’hésite à me hasarder à définir cette expression trop nouvelle pour
moi et citerai la définition que ce Haut conseil en donne : « L'écriture inclusive désigne l'ensemble des attentions
graphiques et syntaxiques permettant d'assurer une égalité des représentations
entre les femmes et les hommes. Pour faire véritablement changer les
mentalités, il faut agir sur ce par quoi elles se construisent : le langage. Cette
écriture inclusive repose sur 3 principes :
·
Accorder les fonctions, les métiers mais
aussi les titres et grades en fonction du genre. On écrira ainsi une
"pompière", "une maire", "une auteure".
·
Au pluriel, le masculin ne l’emporte plus
sur le féminin. Il faut inclure les deux sexes grâce au point milieu. On écrira
donc "les électeur·rice·s", "les citoyen·ne·s"
·
Ne plus employer les mots "homme"
et "femme" mais utiliser des termes beaucoup plus universels comme
"les droits humains" (à la place des "droits de l’homme"). »
Voilà qui ne va pas faciliter les choses pour
votre chroniqueur et, à ce sujet, devra-t-on dire chroniqueresse ou chroniqueuse ?
Par contre, cette nouvelle écriture fera, provisoirement, la fortune de ce
petit tiret communément appelé tiret-du-six. Rappelons que cette appellation
lui vient du fait que les fabricants de machines à écrire l’on placé sous le 6
de la barre numérique et avec cette nouvelle écriture, c’est le 6 qui deviendra
le six-du-tiret et non plus l’inverse : un petit tiret pour l’homme
–pardon l’humain – et un grand pas pour l’égalité. Provisoirement ai-je dit car
ne cherchez pas le point milieu
recommandé par la Haute Conseille puisqu’il n'existe pas encore. L'Afnor qui
est en train de réformer le clavier Azerty en vue de proposer un
label "clavier français" a fait des propositions qui
incluent le point milieu.
En attendant, pour inclure le point milieu dans un texte, il faut maintenir la touche Alt et saisir 0183 sur le pavé numérique (verrouillage numérique activé). Vous obtenez ainsi un élégant point milieu, mais cela fait une manipulation un peu alambiquée. De plus, le point est masculin, ce qui est regrettable dans le cas qui nous intéresse. Et, à ce propos, examinons ce qui fait la réelle domination féminine sur la langue et l’enseignement. Constatons que les disciplines (mot féminin soit dit en passant) majeures sont les langues (féminin), les mathématiques (féminin), la géographie, l’histoire et les sciences, naturelles ou non. Et les grandes institutions de notre langue sont tout autant féminines : l’orthographe, la grammaire et la conjugaison qui sont à la langue ce que le gouvernement est au citoyen. Quant au lexique, les mots ne sont que ce que les simples quidams sont à l’administration, de frèles roseaux mais des roseaux obéissants. On voit bien qu’il s’agit d’une prééminence outrancière que notre haut conseil se garde d’évoquer et que c’est tout notre langage qui se doit d’être revisité sous peine d’incessantes mises à jour. Par exemple, devra-t-on dire : cela s’accorde au masculin et ceci s’accorde à la féminine ou l’inverse ? Sacrée question… (Trois points du bas)
En attendant, pour inclure le point milieu dans un texte, il faut maintenir la touche Alt et saisir 0183 sur le pavé numérique (verrouillage numérique activé). Vous obtenez ainsi un élégant point milieu, mais cela fait une manipulation un peu alambiquée. De plus, le point est masculin, ce qui est regrettable dans le cas qui nous intéresse. Et, à ce propos, examinons ce qui fait la réelle domination féminine sur la langue et l’enseignement. Constatons que les disciplines (mot féminin soit dit en passant) majeures sont les langues (féminin), les mathématiques (féminin), la géographie, l’histoire et les sciences, naturelles ou non. Et les grandes institutions de notre langue sont tout autant féminines : l’orthographe, la grammaire et la conjugaison qui sont à la langue ce que le gouvernement est au citoyen. Quant au lexique, les mots ne sont que ce que les simples quidams sont à l’administration, de frèles roseaux mais des roseaux obéissants. On voit bien qu’il s’agit d’une prééminence outrancière que notre haut conseil se garde d’évoquer et que c’est tout notre langage qui se doit d’être revisité sous peine d’incessantes mises à jour. Par exemple, devra-t-on dire : cela s’accorde au masculin et ceci s’accorde à la féminine ou l’inverse ? Sacrée question… (Trois points du bas)
Revenons à notre écriture inclusive que nous nous
garderons de simplifier en EI pour la distinguer sans équivoque de l’état
islamique. Cette écriture est donc préconisée par le haut conseil mais a fait
se dresser l’Académie Française. Le combat des cheffes et des chefs est engagé,
les communiqués vont pleuvoir et les petits fours s’enfourner sans vergogne. Il
y aura toujours quelqu’un ou quelqu’une pour tirer les marrons du feu et s’y
brûler les doigts et quelques-unes et quelques-uns pour s’en régaler.
On voit par-là que faute de marrons, on écoutera
tomber les glands. Pour les glandes, on verra plus tard.
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