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jeudi 21 décembre 2017

René-la-Science (81)



Nous retournâmes voir Michel, puis nous nous séparâmes et je repartis vers Le Blédard.
Les deux belles-sœurs arrivèrent de bonne heure le lendemain et nous nous lançâmes dans de grandes discussions. Le temps passa vite et en fin d’après-midi elles repartirent toutes les deux car Magali avait une première leçon de code le lendemain de bonne heure. Une fois qu’elles furent parties, je me mis à mettre mes notes en ordre et je commençais à chiffrer le projet quand j’entendis une voiture s’arrêter. C’était René qui venait m’annoncer que le conseiller financier, nommé Hoblette, pourrait nous rencontrer le lendemain soir. Il était difficile de parler en présence de Colette, que René voulait continuer à tenir en dehors de cette histoire. Nous convînmes donc de le rencontrer ici même vers dix-sept heures, puis nous irions manger chez René et Colette. Ensuite, j’offris un whisky à René et nous nous mîmes à discuter du projet. Cela jusqu’au départ de René. Quant à moi, j’avais maintenant pris mes quartiers dans la maison de Michel, je mangeai un morceau puis partis me coucher. Dès le lendemain, je me mis au téléphone pour demander des renseignements, des prix etc. Je fis aussi un tour à Villeneuve et je passai aux « Fleurs de Ninon » sous le prétexte d’acheter des fleurs pour offrir le soir à Colette. Je m’arrêtai un instant devant la porte vitrée et je vis Sylvie de dos parlant avec une très jeune fille. J’ouvris la porte et en entendant le timbre, Sylvie se retourna.
— Tiens, monsieur Fortunio, je vous envoie ma nouvelle vendeuse, me dit-elle.
— Bonjour, madame Fauchet, dis-je avec circonspection. Bonjour mademoiselle, dis-je en m’adressant à la jeune fille à laquelle j’aurais donné entre dix et douze ans.
— Bonjour Monsieur, dit cette dernière, que désirez-vous ?
— Je voudrais acheter des fleurs, ou une fleur, enfin je voudrais offrir quelque chose à la maitresse de maison chez qui je suis invité à diner ce soir.
La jeune fille rougit un peu, jeta un coup d’oeil vers Sylvie, puis me demanda :
— Vous préférez offrir un bouquet ou plutôt une fleur. Une fleur en pot par exemple ?
— Non, je crois qu’elle a déjà pas mal de fleurs, je préfèrerais offrir un bouquet.
— Un joli bouquet composé comme cela, dit-elle en me présentant plusieurs bouquets.
— Vous n’avez pas plutôt des roses ?
— Ah ! Les roses, c’est un grand classique et cela fait toujours plaisir aux dames, me répond-elle avec une légère emphase.
J’éclate de rire et Sylvie fait de même. La petite avait bien retenu la leçon et j’avais déjà entendu cette phrase ici même.
— Je vous présente ma fille ainée, Esther, dit Sylvie.
— Bonjour, Esther, dis-je.
(à suivre...)

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