Nous retournâmes voir
Michel, puis nous nous séparâmes et je repartis vers Le Blédard.
Les deux belles-sœurs
arrivèrent de bonne heure le lendemain et nous nous lançâmes dans de grandes discussions.
Le temps passa vite et en fin d’après-midi elles repartirent toutes les deux car
Magali avait une première leçon de code le lendemain de bonne heure. Une fois
qu’elles furent parties, je me mis à mettre mes notes en ordre et je commençais
à chiffrer le projet quand j’entendis une voiture s’arrêter. C’était René qui
venait m’annoncer que le conseiller financier, nommé Hoblette, pourrait nous
rencontrer le lendemain soir. Il était difficile de parler en présence de
Colette, que René voulait continuer à tenir en dehors de cette histoire. Nous convînmes
donc de le rencontrer ici même vers dix-sept heures, puis nous irions manger
chez René et Colette. Ensuite, j’offris un whisky à René et nous nous mîmes à
discuter du projet. Cela jusqu’au départ de René. Quant à moi, j’avais
maintenant pris mes quartiers dans la maison de Michel, je mangeai un morceau
puis partis me coucher. Dès le lendemain, je me mis au téléphone pour demander des
renseignements, des prix etc. Je fis aussi un tour à Villeneuve et je passai
aux « Fleurs de Ninon » sous le prétexte d’acheter des fleurs pour offrir le
soir à Colette. Je m’arrêtai un instant devant la porte vitrée et je vis Sylvie
de dos parlant avec une très jeune fille. J’ouvris la porte et en entendant le
timbre, Sylvie se retourna.
— Tiens, monsieur
Fortunio, je vous envoie ma nouvelle vendeuse, me dit-elle.
— Bonjour, madame
Fauchet, dis-je avec circonspection. Bonjour mademoiselle, dis-je en
m’adressant à la jeune fille à laquelle j’aurais donné entre dix et douze ans.
— Bonjour Monsieur, dit
cette dernière, que désirez-vous ?
— Je voudrais acheter des
fleurs, ou une fleur, enfin je voudrais offrir quelque chose à la maitresse de
maison chez qui je suis invité à diner ce soir.
La jeune fille rougit un
peu, jeta un coup d’oeil vers Sylvie, puis me demanda :
— Vous préférez offrir un
bouquet ou plutôt une fleur. Une fleur en pot par exemple ?
— Non, je crois qu’elle a
déjà pas mal de fleurs, je préfèrerais offrir un bouquet.
— Un joli bouquet composé
comme cela, dit-elle en me présentant plusieurs bouquets.
— Vous n’avez pas plutôt
des roses ?
— Ah ! Les roses, c’est
un grand classique et cela fait toujours plaisir aux dames, me répond-elle avec
une légère emphase.
J’éclate de rire et
Sylvie fait de même. La petite avait bien retenu la leçon et j’avais déjà
entendu cette phrase ici même.
— Je vous présente ma
fille ainée, Esther, dit Sylvie.
— Bonjour, Esther,
dis-je.
(à suivre...)
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