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jeudi 1 mars 2018

René-la-Science (91)



Je l’appelai sur son portable.
— Allo ? Bonjour monsieur Fortuniooo
— Bien, tu as reconnu ma voix, dis-je.
— Non, ton numéro gros malin, répondit-elle.
— Je te trouve bien familière, serais-tu seule en ce moment ?
— Oui, mon petit Sherlock, on ne peut rien te cacher. Et toi, tu es dans le coin de nouveau à ce que j’apprends.
— Qui te l’a appris ?
— Mon petit doigt et il te faudra le sucer pour savoir qui…
— Le sucer ? Le petit doigt ?
— Bien sûr, pas celui qui… Grossier Fortunio, comment vas-tu ?
— Bien, bien, excuse-moi. Et toi, comment vas-tu ?
— Moi je vais très bien, surtout quand je t’entends.
J’irais encore mieux si je te voyais, mais tu es un vrai courant d’air !
— Et aujourd’hui, entre deux portes, on ne peut pas se voir ?
— T’es où en ce moment ?
— Dans la maison de Michel Hupart.
— Ecoute, je livre des fleurs en ce moment mais je peux passer dans trois quart d’heure te voir, mais entre deux portes comme tu dis. Il y a moyen de se garer derrière la maison, non ?
— Oui, je crois, pourquoi ? Demandé-je.
— Ma voiture est plutôt voyante avec son « Passiflora » bariolé, je préfère qu’on ne la voie pas devant chez Michel, je t’expliquerai.
— Ok, donc dans trois quart d’heure, je t’attends. Bisous.
— Bisous, mon chéri.
Une fois raccroché, je rentrai dans la maison. Une désagréable odeur de renfermé flottait. J’ouvris les fenêtres et les volets et je préparai du café. J’entendis arriver Sylvie. Elle gara sa fourgonnette de fleuriste derrière la maison et frappa à la porte du cellier, côté jardin. J’allai ouvrir.
— Excuse-moi pour l’accueil, dis-je, mais je connais la maison sans y avoir réellement mes habitudes…
— Bien sûr, dit Sylvie en m’embrassant langoureusement après avoir poussé la porte du cellier.
— Je n’ai hélas pas beaucoup de temps. Cela sent bon ici. Qu’est-ce que tu m’offres ? Café ou un p’tit coup vite fait ?
Là je fus un peu estomaqué, c’est du direct, plutôt masculin comme question.
— Si c’est moi qui décide, je prends la deuxième option, le café refroidira, dis-je.
— Alors montre-moi le chemin, je ne connais pas les lieux.
(à suivre...)

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