Lisa
et les filles descendent de la chambre en riant. Pijm leur sourit et brandit la
clé de la voiture :
-
Nous sommes prêts, en route pour
Luxignac-les-bains ! Dit-il avec entrain. A ce soir, Madame
Latinian !
-
A ce soir, Monsieur Pijm, et bonne journée,
répond Madame Latinian.
Toute
la famille monte dans le break noir. Pijm démarre et prend la direction de
Luxignac.
-
Veux-tu faire des courses en passant à Luxignac,
Lisa ?
-
Oui, je vais acheter ce qu’il nous faut pour pique-niquer.
Puis dépose-nous au lac. A quelle heure comptes-tu nous rejoindre ?
-
Dans l’après-midi, ne m’attendez pas pour manger
mais achète ce qu’il faut pour nous quatre. Tu sais bien que je peux manger
plus tard.
-
Ne te fatigue pas trop en tout cas…
Pijm
se demande si Lisa ironise, il ne cherche pas à élucider cette question, trop
content d’aller visiter cette demeure. Madame Latinian en parle presque comme
d’un château. Il s’en réjouit d’avance.
Pour
aller de Bourgnazan à Luxignac, la route part en ligne droite, bordée de champs
de céréales, sur un vaste plateau. Après une quinzaine de kilomètres, elle
descend vers Luxignac, gros bourg adossé aux premiers causses du Quercy.
Après
un rapide tour à l’épicerie, Pijm et sa famille repartent en voiture vers le
lac qui est agréablement lové dans une petite vallée bien exposée au soleil
mais aussi ombragée par les bois voisins. Pijm dépose sa famille sur le parking
et reprend la route vers Bourgnazan.
Sur
le plateau, entre les champs de tournesol et les chaumes, Pijm est surpris de
trouver cette route qui part discrètement sur la gauche et descend en pente
douce avant d’entrer dans un bois. Il y a bien un panneau qui indique « La
Furetière », mais il est à moitié effacé. Un peu plus loin, au sortir du
bois, il arrive devant une petite maison qui semble surveiller un portail en
pierre dont la grille est à moitié ouverte.
Pijm
s’arrête devant cette maison que madame Latinian lui a décrite comme étant celle
du gardien. Il s’arrête et va frapper à la porte d’entrée. Une jeune femme lui
ouvre :
-
Monsieur ? demande-t-elle ?
-
Bonjour, je suis Pijm, dit ce dernier en
exagérant un peu son accent. Je veux vous demander si c’est possible de visiter
la maison qui est à vendre, on m’en a parlé à Bourgnazan.
-
Oui, c’est effectivement à vendre, avec cette
maison aussi. Mais nous n’en sommes pas les propriétaires, nous occupons
seulement cette maison qui est la maison des gardiens.
-
Mais vous pouvez peut-être faire visiter ?
Demande Pijm.
-
C’est mon mari qui est chargé de faire visiter la maison quand les
propriétaires sont absents. Quand voudriez-vous venir visiter ?
-
C’est possible maintenant peut-être ?
-
Je ne sais pas, je vais appeler Christian, mon
mari, il vous dira s’il a le temps maintenant.
Elle
se retourne, mais à ce moment-là arrive Christian qui finit de boutonner sa
chemise.
-
Tu as le temps de faire visiter la maison?
Demande la jeune femme.
-
Il est déjà onze heures et demie, je viens de me
changer, le temps de manger et je dois partir à une heure, répond Christian.
Bonjour Monsieur.
-
Je suis Pijm, excusez-moi, je viens d’apprendre
qu’il y a un château à vendre ici, je ne suis pas en France pour beaucoup de
temps, excusez-moi mais si je peux visiter aujourd’hui, insiste Pijm.
-
Je peux vous proposer une visite rapide. Comme
je l’ai dit, je dois partir à une heure et avant prendre le temps de manger un
morceau. Si réellement vous êtes intéressé, vous reviendrez à un autre moment et
vous verrez la maison plus dans le détail.
-
Merci beaucoup, Monsieur, comme cela je peux
voir le château et me rendre compte.
-
Ici dans la région, les gens appellent la maison
« le château », mais disons qu’il s’agit plutôt d’une grande maison. Moi,
je dis comme les propriétaires : la maison.
-
Ah, bien, dit Pijm.
-
Alors allons-y à pied, dit Christian, je prends
les clés et on y va.
-
Merci, merci, Monsieur, rajoute Pijm.
-
Tu restes là Thérèse ou tu nous
accompagne ? Demande Christian.
(à suivre...)
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