Après
le salon, deux petites chambres se font vis-à-vis dans le couloir. Elles ne
sont pas meublées non plus. Christian les fait visiter rapidement. Ensuite, ils
arrivent dans la grande entrée qui, par un vestibule, donne dans le couloir et
se prolonge en une sorte d’antichambre qui donne, elle aussi, au sud par une
porte-fenêtre s’ouvrant sur la terrasse. Cette porte-fenêtre est surmontée d’une
imposte à rayons garnie de carreaux colorés.
Christian
accélère encore un peu le rythme et présente rapidement les autres chambres. Il
arrive au bout du couloir et ouvre une porte extérieure doublée d’un volet. Il l’ouvre
et fait voir que de cette porte on a la vue, à gauche sur les écuries et, à
droite sur une gloriette à moitié masquée par les broussailles de la terrasse.
Pijm s’attarde à regarder à l’extérieur et, comme Christian le presse de le
suivre, il tire le volet et pousse la porte sans faire attention à les
verrouiller. Christian est déjà reparti dans le couloir, en direction de
l’office où une porte donne sur un escalier qui descend à la cave et une autre
qui ouvre sur un escalier montant à l’étage de la tour puis dans le grenier.
-
Je n’ai pas le temps de vous faire visiter la
cave, nous allons seulement voir les étages de la tour et le grenier au-dessus
de la maison.
-
Je comprends, je comprends, opine Pijm.
L’escalier
qui mène au premier étage de la tour est uniquement éclairé par une sorte de
meurtrière dans la façade sud, au travers de laquelle un mince rayon de soleil
fait jouer la poussière qui tournoie. A l’étage, ils arrivent dans une très
grande pièce dont les murs sont garnis de rayonnages vides. Deux fenêtres se
font vis-à-vis, l’une au nord et l’autre au sud .Elles peinent à éclairer la
pièce. Au milieu, il y a encore quelques meubles, un grand bureau en bois, deux
fauteuils droits et une table. Dans un coin, une porte qui donne sur le grenier
de la maison.
-
Et voilà le grenier, dit Christian. C’est encore
un peu encombré…
-
Bonne, bonne, dit Pijm stupéfait.
Le
grenier fait toute la surface de la maison, hormis la tour. Une charpente
originale permet de circuler librement et deux tabatières en toiture éclairent
chichement cette caverne d’Ali-Baba, où l’on trouve un entassement hétéroclite
d’objets, du matériel de camping, des meubles dépareillés, des cartons, des
coffres, des matériaux…
-
Il y a encore un étage dans la tour, suivez moi
si vous voulez bien, intime Christian à Pijm, qui est resté, médusé, à l’entrée
du grenier.
-
Pardon, je viens, répond Pijm en suivant
Christian qui se dirige vers une autre porte dans l’angle de la bibliothèque.
-
Attention, dit Christian en montant, certaines
marches sont en mauvais état, mais l’escalier est solide.
Comme
le précédent, il est éclairé par une meurtrière. Il débouche sur un palier avec
trois portes. Christian ouvre la première et montre une chambre avec une
fenêtre regardant au nord. Il montre ensuite une autre chambre avec une fenêtre
au sud. Il ouvre ensuite la porte du milieu qui donne sur une chambre aveugle.
Les trois chambres sont, relativement au reste, basses de plafond. Ce second
étage de la tour a été aménagé en cloisons de briques plâtrées. Le plâtre est
resté nu, donnant un aspect froid à l’ensemble.
-
Il y a une trappe sur le palier pour accéder au grenier
de la tour, mais il faut une échelle. Ce n’est en fait pas très intéressant
sauf que cela permet de voir l’état de la toiture, ajoute Christian.
-
Bonne, bonne, peut-être si je peux revenir…
Christian
presse l’allure et invite Pijm à redescendre. Ils sortent de la maison,
Christian ferme la porte de la cuisine à clé. A ce moment, Pijm se rappelle que
la porte du bout du couloir n’a pas été verrouillée. Il veut en parler à
Christian, mais se ravise aussitôt. Une idée, comme cela…
-
Vous pouvez me dire si je peux revenir
prochainement. Je dois repartir en Hollande bientôt.
-
Je m’absente cet après-midi. Demain, c’est
jeudi, je ne pourrai pas. Vendredi si vous voulez, répond Christian.
-
Bonne, bonne, je viens vendredi si c’est
possible pour vous. A quelle heure acceptez-vous de me faire visiter ?
-
En début de matinée ou en début d’après-midi,
comme cela vous convient.
-
Le début de matinée, quelle heure pour
vous ?
-
A partir de huit heures, neuf heures au plus
tard.
-
Je préfère alors le début d’après-midi, je peux
venir avec ma femme et mes deux filles ?
-
Pas de problème, venez à deux heures. Si vous êtes
quatre, je vous demande une chose, c’est de rester avec moi pour la visite et
de ne pas vous éparpiller dans la maison.
-
Je comprends, Monsieur, merci.
-
Alors à vendredi deux heures ? Dit
Christian lorsqu’ils sont de retour devant la maison de gardiens.
-
A vendredi deux heures, bon appétit Monsieur,
répond Pijm.
(à suivre...)
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