Auditrices et auditeurs qui m’écoutez, bonjour.
L’été est arrivé sans crier gare et il a bien fait car avec les grèves dans
notre compagnie ferroviaire, il aurait pu ne jamais arriver. Et, avec l’été, le
chroniqueur, lui, voit arriver la trêve estivale. Cette chronique est donc la
dernière de la saison 2017 / 2018 et ne reprendra à la rentrée de septembre que
si Dieu et le Directeur de CoolDirect me prêtent vie. Et s’ils me la prêtent,
je m’engage à la leur restituer avec les intérêts en vigueur. Bien sûr, moi,
vous me connaissez, le bavard impénitent que je suis ne pourra s’empêcher de
continuer à vous proposer quelque texte dominical tout au long de l’été sur son
blog, que ce soit quelque poème, quelque critique de lecture ou quelque best off des plus anciennes chroniques.
Je souhaiterai donc à tous ceux qui prennent des
vacances et qui en profitent pour voyager, bronzer, tourister ou autre de bien
profiter de ce temps de repos pour apprécier les belles choses de l’existence.
Ou tout au moins pour prendre ces choses comme elles viennent sans se plaindre
de tout ce qui peut sembler les troubler. Qu’ils apprécient la pluie comme une
bénédiction du ciel qui donne de la vie aux plantes, qu’ils apprécient la
chaleur comme le bienfait nécessaire pour ces mêmes plantes et, s’ils ont le
désagrément de se trouver coincés dans les embarras de la circulation, qu’ils
apprécient une rhapsodie de Brahms sur France Musique, un cours magistral de
Vladimir Jankélévitch sur France Culture ou surtout la programmation avisée de
notre mère à tous, la bonne radio CoolDirect qu’ils capteront avec le réseau
4G. Et qu’ils aient une pensée pour tous ceux qui ne partent pas en vacances,
soit parce qu’ils n’ont pas de congés comme, par exemple, nombre de
travailleurs indépendants soit parce qu’ils n’ont pas les moyens de partir soit
encore parce que pour d’aucuns voyager c’est aussi s’arrêter.
Et surtout, si vous partez en vacances, essayez
non de ne pas faire comme les autres mais plutôt de faire comme vous-mêmes. Inventez
votre vie et ne vous pressez ni sur des plages encombrées ni dans des parcs de
loisirs-pompes à sous. Sachez humer l’air frais au petit matin, les pieds dans
la rosée et la tête dans les nuages, laissez les escargots vous dépasser sur le
chemin du rêve, écoutez siffler les merles et sentez les fragrances brumeuses
de la marée matutinale.
Maintenant
il est possible de louer un gîte sans télévision, sans piscine, sans WiFi, sans
climatisation et sans itinéraire touristique obligatoire mais avec ombre
propice, hamac judicieusement installé et aventure au coin de la rue. Il n’est
plus indispensable de se précipiter sur tous les équipements et toutes les
animations prévus à gogo par les conseils départementaux, les comités de
tourisme et d’autres vénales organisations pour passer des vacances dites
réussies et vous n’êtes pas tenus d’avaler du foie gras le 15 août alors que de
simples et belles salades et tomates biologiques seront beaucoup plus propices
à votre digestion et à votre transit intestinal car le fin du fin, en vacances,
est bien d’éviter les embarras gastro-intestinaux.
Alors, depuis ma thébaïde lot-et-garonnaise, je
vous souhaite de savoir vous construire un été agréable et sans soucis.
On voit par-là qu’il dépend de nous d’être
heureux.
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