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dimanche 8 septembre 2019

Chronique de Serres et d’ailleurs V (1)


Auditrices et auditeurs qui m’écoutez, bonjour. Après les deux plus longs mois de l’été, voici que reviennent septembre, les colchiques et la fin de l’été européen. Pour l’été indien, on verra. Ces deux mois n’ont guère été profitables pour les sportifs en tongs car le seul évènement d’importance a été le tour de France qui commençait en Belgique et dont la première étape, d’une longueur de 194,5 km a mené les coureurs cyclistes de Bruxelles jusqu’à Brussel. Ah, ce n’est pas rien le franchissement d’une frontière linguistique ! Puis, à l’arrivée à Paris, pour le soulagement du gouvernement, ce n’est pas un français, pour cette fois, qui est arrivé en gilet jaune.
Bien sûr, le gouvernement a mis à profit la période pour faire voter un accord CETA par les députés, ce qui permettra à un certain nombre de mercantis de mettre sur le marché français des marchandises pour le moins douteuses. Mais la compétence de nos élus ne fait pas de doute, soyons-en certains, et ce qui est bon pour le commerce est nécessairement bon pour la santé. Et, circulez, y’a rien à voir !
Mais, au rayon des bonnes nouvelles, il serait regrettable de passer sous silence un évènement de portée nationale, sinon plus, l’élection du plus beau marché de France, saison 2. En effet, le marché de Monsempron-Libos, en Lot-et-Garonne, s’est hissé à la quinzième place du classement national et ce n’est pas une mince affaire. Bien sûr, les esprits chagrins se demanderont quelle est la légitimité de certains médias, à savoir FR3 et un certain nombre de journaux de la presse quotidienne régionale, pour faire élire tel ou tel marché comme étant le plus beau et sur quels critères. D’autres esprits chafouins pinailleront sur le mode de scrutin mais baste ! On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs et, comme le disait très justement Sara Toussetra, si Jean-Pierre Pernaut se présentait comme député ou comme président on trouverait toujours assez de gogos pour l’élire au premier tour. Donc, comme cela n’est pas une mince affaire, je vous parlerai prochainement du marché de Monsempron-Libos qui est maintenant parti pour faire une carrière internationale.
Autre bonne nouvelle : votre chroniqueur, libre de ses mouvements pour deux mois s’est permis une petite excursion de dix jours dans le Connemara, en verte Irlande. Il est à noter que ce pays n’est pas sous la menace de quitter l’Europe et qu’il a l’Euro comme monnaie. Malencontreusement on y parle beaucoup l’anglais mais la langue irlandaise, ou gaélique, reste vivace. Et, dans cette contrée comme dans nombre de nos régions, les panneaux indicateurs sont dans les deux langues. Toutefois, si chez nous les noms de lieux en occitan, alsacien ou autres sont écrits en dessous de ce nom écrit en langue française, en Irlande les noms exprimés en irlandais sont placés au-dessus du nom anglais. J’ai trouvé cela très significatif. En outre, pour se démarquer un peu plus de l’emprise britannique, on peut boire en Irlande de la bonne bière fraîche et on y mange bien. Et toutefois, on y roule à gauche, comme quoi nobody’s perfect, nul n’est parfait !
On voit par-là que certains l’aiment chaud, some like it hot.

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