D’entrée, j’avoue que le
livre a voulu me tomber des mains par la lourdeur de son attaque et
l’hermétisme d’un certain nombre d’expressions. Mais j’avais payé seize euros
et j’avais un a priori en faveur de l’auteure que j’avais côtoyée à Marmande
lors d’un après-midi d’auteurs. J’ai donc tenu bon et je fus récompensé de ma
ténacité. En effet, une fois que l’on est passé au-dessus des difficultés
citées, on découvre une intrigue solide, bien menée et qui se tient jusqu’au
bout du roman.
L’histoire se passe à
Miramont de Guyenne, cité que j’ai eu l’occasion d’évoquer en janvier 2018 et
dont le maire semble pratiquer les assimilations hasardeuses avec une grande
sagesse. Mais glissez mortels, n’appuyez pas et revenons à nos moutons.
En fait d’agneaux, on se
trouve dans un milieu de jeunes gens dont la principale préoccupation est, pour
les garçons, Anaïs Dancourt et surtout le fait d’être son préféré du moment et,
pour les filles, la même Anaïs mais surnommée Miss Zapping ainsi que
l’obsession de savoir quel gibier elle leur laissera après son passage. Et,
coup de tonnerre dans ce ciel déjà peu serein, voilà-t-il pas que cette même
Anaïs se fait lacérer la poitrine par un cran d’arrêt, un soir d’orage pendant
LA coupure d’électricité. Elle se retrouve à l’hôpital, abimée pour toujours
dans sa chair.
Et vient le temps de
l’enquête. Le meilleur ami de Vincent, Luc, fait l’objet de toute l’attention
des gendarmes, il passera même quelque temps au trou quoique nul ne puisse
penser à sa possible culpabilité. Alors, qui est Vincent ? C’est le seul
qu’Anaïs voudrait et c’est le seul qui toujours lui échappe. Et à travers
toutes ses conquêtes, c‘est toujours lui qu’elle espère rendre jaloux. Entre
autres au travers de Luc qui fut son copain du moment. Mais Vincent s’est
réfugié dans une relation très intime avec celle que l’on surnomme Miss Monde,
une rousse flamboyante autant que préparatrice en pharmacie. Relation qui
aurait dû rester secrète mais qui se dévoilera au fil des pages.
Vincent, c’est le brave
gars qui travaille dans le garage de son père et qui reprendra, on le pense
bien, la succession de papa. Papa qui a deux fils, Vincent et Gilles mais ce
dernier est l’intello de la fratrie et est promis à un avenir plus brillant. Entre
les deux frères, l’entente n’est jamais au beau fixe sauf quand Gilles est
absent, ce qui lui arrive souvent puisqu’il poursuit ses études à Paris.
Alors, entre Miramont de
Guyenne et Marmande, en passant par Seyches et Virazeil, qui démasquera le
criminel, celui qui a commis non seulement ce forfait affreux mais aussi un
autre ? Les gendarmes sont sur l’enquête mais Vincent de son côté trouvera
le coupable qui… Non, je ne vous dirai pas la fin car je vous conseille
d’acheter ce roman et de faire comme moi, vous vous accrocherez.
On voit par-là que vous
pourrez éteindre votre télévision au profit d’une bonne lecture.
Merci, Pierre, pour cette chronique qui m'enchante, découverte un peu tard, mais quel souvenir pour moi que ce roman.
RépondreSupprimer