En vedette !

dimanche 24 novembre 2019

Chronique de Serres et d’ailleurs V (12)

Auditrices et auditeurs qui m’écoutez, bonjour. Parlons une fois encore d’un roman écrit par une auteure régionale, ce roman s’appelle « Le chien de l’enfer » d’Huguette Conilh. J’ai choisi ce livre sur une sorte d‘impulsion due au titre qui me rappelait le titre d’un recueil de poèmes de Bukovski mais rien, à la lecture, ne me semble pouvoir rapprocher les deux. On serait, à tout prendre et s’il faut jouer avec les sonorités, plus proches de Dostoïevski. Mais en dire plus serait risquer d’avancer trop dans la description du livre qui est ce que j’appellerai un polar rurbain, soit un roman policier rural en milieu urbain.
D’entrée, j’avoue que le livre a voulu me tomber des mains par la lourdeur de son attaque et l’hermétisme d’un certain nombre d’expressions. Mais j’avais payé seize euros et j’avais un a priori en faveur de l’auteure que j’avais côtoyée à Marmande lors d’un après-midi d’auteurs. J’ai donc tenu bon et je fus récompensé de ma ténacité. En effet, une fois que l’on est passé au-dessus des difficultés citées, on découvre une intrigue solide, bien menée et qui se tient jusqu’au bout du roman.
L’histoire se passe à Miramont de Guyenne, cité que j’ai eu l’occasion d’évoquer en janvier 2018 et dont le maire semble pratiquer les assimilations hasardeuses avec une grande sagesse. Mais glissez mortels, n’appuyez pas et revenons à nos moutons.
En fait d’agneaux, on se trouve dans un milieu de jeunes gens dont la principale préoccupation est, pour les garçons, Anaïs Dancourt et surtout le fait d’être son préféré du moment et, pour les filles, la même Anaïs mais surnommée Miss Zapping ainsi que l’obsession de savoir quel gibier elle leur laissera après son passage. Et, coup de tonnerre dans ce ciel déjà peu serein, voilà-t-il pas que cette même Anaïs se fait lacérer la poitrine par un cran d’arrêt, un soir d’orage pendant LA coupure d’électricité. Elle se retrouve à l’hôpital, abimée pour toujours dans sa chair.
Et vient le temps de l’enquête. Le meilleur ami de Vincent, Luc, fait l’objet de toute l’attention des gendarmes, il passera même quelque temps au trou quoique nul ne puisse penser à sa possible culpabilité. Alors, qui est Vincent ? C’est le seul qu’Anaïs voudrait et c’est le seul qui toujours lui échappe. Et à travers toutes ses conquêtes, c‘est toujours lui qu’elle espère rendre jaloux. Entre autres au travers de Luc qui fut son copain du moment. Mais Vincent s’est réfugié dans une relation très intime avec celle que l’on surnomme Miss Monde, une rousse flamboyante autant que préparatrice en pharmacie. Relation qui aurait dû rester secrète mais qui se dévoilera au fil des pages.
Vincent, c’est le brave gars qui travaille dans le garage de son père et qui reprendra, on le pense bien, la succession de papa. Papa qui a deux fils, Vincent et Gilles mais ce dernier est l’intello de la fratrie et est promis à un avenir plus brillant. Entre les deux frères, l’entente n’est jamais au beau fixe sauf quand Gilles est absent, ce qui lui arrive souvent puisqu’il poursuit ses études à Paris.
Alors, entre Miramont de Guyenne et Marmande, en passant par Seyches et Virazeil, qui démasquera le criminel, celui qui a commis non seulement ce forfait affreux mais aussi un autre ? Les gendarmes sont sur l’enquête mais Vincent de son côté trouvera le coupable qui… Non, je ne vous dirai pas la fin car je vous conseille d’acheter ce roman et de faire comme moi, vous vous accrocherez.
On voit par-là que vous pourrez éteindre votre télévision au profit d’une bonne lecture.

1 commentaire:

  1. Merci, Pierre, pour cette chronique qui m'enchante, découverte un peu tard, mais quel souvenir pour moi que ce roman.

    RépondreSupprimer