-
Franchement, je veux bien en parler, de
ces curiosités mais je ne vois pas ce que cela va nous apporter…
-
On n’a que cela à faire jusqu’à ce soir,
mis à part bouffer. Alors, autant que cela soit intéressant.
-
Bien mais je ne sais pas grand-chose, c’est
le fameux Sammy Dépolat qui a créé tout ça. Ah, oui, sauf une caisse, bien
fermée, qui contient les instruments de torture des miliciens. Je ne sais pas
pourquoi mon père a gardé cela…
-
Quoi ? Tu dis qu’il a gardé des
horreurs pareilles ? Mais il faut se débarrasser de tout cela… !
-
Ah oui ? Et je te balance tout cela
dans le premier bourrier venu ? Il y en aurait encore qui feraient de la
récupération. Non merci !
-
D’accord mais il doit bien y avoir de
contacter les musées. Je ne dis pas que cela va les intéresser mais ils te
diront quoi faire. Surtout, tu me fous tout ça en l’air rapidement…
-
Pourquoi, tu crois que ça va faire venir
des fantômes ?
-
Je n’en sais rien mais ne garde pas cela
chez toi, c’est tout ce que je peux dire ! Bon, changeons de sujet,
parle-moi du reste, c’est un vrai bric à brac !
-
Oui, il en vient de tous les points du
globe mais c’est un peu pareil, le gars, en tant que collectionneur, il avait
un esprit un peu… comment dire ?
-
Pervers ?
-
Peut-être pas à ce point-là…
-
Morbide ?
-
C’est le mot que je cherchais. Mais il y a
un ou deux truc assez surprenants comme, par exemple, une javeline, un tout
petit javelot qui est dans un coffret vitré…
-
Je l’ai vu, c’est un travail très délicat…
-
Surtout ne pas ouvrir car si on fait
partir la javeline, elle ne peut plus s’arrêter car elle a un but dont elle ne
peut s’approcher qu’en réduisant de moitié chaque fois son retard sur le but en
question. Ce qui veut dire qu’elle ne le rattrapera jamais et que celui qui la
lancera la jettera dans l’infini !
-
Bizarre, en effet, j’en avais entendu
parler, c’est un de ces objets qui ont été abandonnés par un étrange personnage
qui a, lui aussi disparu dans un petit village tout aussi mystérieux, si je me
souviens bien.
-
C’est bien cela, en effet. Et il y a un
autre objet sous coffret, lui aussi, une semperfixine. Une sorte de vis qui,
dès qu’on l’a fixée quelque part dans l’espace, ne peut plus être retirée. Il y
en aurait ainsi une dans un petit chemin de montagne. Celui qui la détenait a
eu le malheur de la tourner par mégarde.
Cette grosse vis métallique au milieu de l’espace devenait un danger pour les
passants et le gars n’a eu d’autre solution que de mettre une carcasse de
tracteur à cet endroit et de détourner le chemin de deux mètres.
-
Bien ! Il y a aussi de jolies choses :
des bagues, des colliers, des camées…
-
Je ne connais pas toutes les histoires de
tous ces bibelots mais il y a des documents dans la bibliothèque. Il suffit de
chercher, tu trouveras aussi un cahier relié avec une nomenclature des principales
pièces…
-
Et maintenant que tu en es propriétaire,
tu fais quoi de tout ça ?
-
Bonne question, inspecteur gadget !
Je n’ai pas la réponse…
Le temps a passé et il
est plus de midi. Ils se mettent à préparer un repas, toujours dans le style
local, pizza et salade. Puis, au moment du café, Albert reprend :
(à suivre...)
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