Aimables lectrices, aimables lecteurs, bonjour. Pendant l’été, je ne
passe plus de chroniques sur les ondes électroniques de la radio CoolDirect
mais cela ne nous empêche pas de deviser agréablement au fil des semaines. Je
vous administrerai donc une potion allégée, en quelque sorte des chroniques
encore plus vagabondes qu’à l’accoutumée et vous aurez ainsi une sorte de
salade composée sur juillet et août, aujourd’hui une chronique, la semaine
prochaine un poème peut-être, une autre semaine quelque histoire
abracadabrantesque ou un réchauffé des années précédentes. En effet, je jouis
maintenant d’un réservoir de huit années de chroniques, inégales en qualité
quoique toujours facétieuses, malicieuses et judicieuses. J’avais quelque espoir
de les faire éditer mais une malédiction pèse sur cette édition car les
préfaciers pressentis disparurent à chaque fois, soit de mort naturelle soit
par une sublimation étrange et, pour tout dire, surnaturelle. J’attends donc un
signe du destin qui me permettra de conjurer le sort maléfique planant sur ces
objets littéraires inidentifiables.
Le second semestre de cette année 2020 commence à peine et voilà que nous
avons déjà vécu des évènements étonnants. Pour tout dire, à entendre les
experts, les commentateurs de toutes farines, les élus et les membres du
gouvernement, nous eussions déjà dû avoir disparu nous aussi, emportés par un
virus néfaste après avoir été préalablement, conséquemment et subséquemment, verbalisés
par la maréchaussée. Ensuite et pour faire diversion, il a été question du
déboulonnage de statues. Celles qui sont boulonnées, bien sûr. Je ne m’étendrai
pas sur le point, vivent les vacances, que diable ! Ce dernier sujet a,
par ailleurs, donné un peu d’oxygène au gouvernement car pendant que l’attention
est attirée ailleurs, les affaires reprennent… Faut-il rappeler la phrase
attribuée à Antonio Gramsci : « Le
vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce
clair-obscur surgissent les monstres ».
Pendant ces vacances -enfin, pour ceux qui en ont ou en auront- je vous
propose de rester sur une ligne simple et frugale. Jetez votre télévision, ne
prenez l’avion qu’en cas de nécessité et surtout rappelez-vous qu’il y a
toujours de belles choses à voir à deux pas de chez vous. Evitez les
déplacements inutiles en véhicule motorisé, si nécessaire prenez les transports
en commun mais surtout marchez à pied. Profitez en car on a vu que nos
dirigeants, pendant qu’ils circulaient en voitures avec chauffeur, nous ont interdit
de dépasser une heure par jour et un kilomètre par promenade… même dans les
endroits non fréquentés.
Et aussi, mangez des fruits et des légumes. Pas de ces fruits et légumes
importés de qui sait où mais des végétaux bien de chez nous cultivés sans
apports chimiques de synthèse ni pesticides.
Voilà déjà tout un programme, la suite au prochain numéro.
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