Aimables lectrices, aimables lecteurs, bonjour. L’été avance et la fin du mois d’août approche à grandes dates. Alors, je vous annonce tout de suite un changement pour la saison radiophonique et chroniqueuse prochaine : le titre va changer et, de même que ce dernier, la teneur changera aussi. Cette chronique s’appellera désormais, jusqu’à nouvel ordre et jusqu’au prochain désordre « Contes et histoires de Pépé J ». En effet, j’essayerai de ne plus commenter l’actualité, quelle qu’elle soit, ni la sottise de nos concitoyens, si importante qu’elle puisse devenir. Non qu’il manque de matériaux mais je craindrais, d’une part, de devenir un vieux grognon rouspétant à tort et à travers et, d’autre part force est de constater que nous nous approchons d’une société de type autoritaire –sinon totalitaire- prête à lancer les foudres de la censure et des tribunaux sur les commentateurs de toutes sortes.
En effet, je perçois dans les médias une recrudescence des inquisitions, qu’elles soient religieuses ou morales, féministes ou décolonialistes, complotistes ou anticomplotistes, sanitaires et sociétales. Donc je préfère me retirer sur un terrain d’histoires et de contes où j’essayerai de laisser libre cours aux péripéties d’antan, aux légendes et aux contes imaginaires ou non. Je continuerai aussi à rechercher les pépites littéraires que recèle le sud-ouest, je vous en ai déjà réservé l’une ou l’autre. Bien sûr, nombre de mes amis, personnages au long cours sillonnant les vagues de mes chroniques sont capables de resurgir sans vergogne, ainsi qu’ils étaient accoutumés de le faire.
C’est ainsi que l’on déboulonne sa propre statue, bien que je ne possède encore que les boulons, pour le monument on verra bien plus tard. Et, en guise de dessert, je vous sers un poème de ma fabrication et de circonstance.
Eté
Les prés ont soif l’été, brulés par le soleil
Ils font un tapis brun parcouru par la vache
Qui lovant sa langue avec patience arrache
Quelque maigre regain plongé dans le sommeil.
Ça pointe une luzerne et là pousse un bleuet
Ici une fleur jaune au bord d’une crevasse
Les tourbillons lèvent la poussière et la crasse
La cigale stridule un ardent menuet
O que se calme l’août, le cagnard et l’autan
Revienne la rosée, la pluie et le gros temps
Reverdira le sol soulagé sous l’ondée
L’automne reviendra éteignant le brasier.
Les cieux cléments verront la terre fécondée
Vaches et veaux enfin vont se rassasier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire