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dimanche 1 novembre 2015

Chronique du temps exigu (162)

Ce dimanche, vous avez droit à une chronique spéciale due à une panne d’informatique qui a obligé la radio à rediffuser la chronique de la semaine précédente. Cette chronique est donc entièrement faite à la main, à la maison et moulée à la louche. Les défaillances informatiques font, certes, partie de notre vie actuelle mais il faut bien comprendre que ni une panne d’ordinateur ni une absence totale d’électricité ne peuvent empêcher la sottise humaine de continuer à fonctionner, même dans le noir les sots restent stupides et la limitation des moyens de communication n’empêche pas leurs inepties de se répandre comme une tache de mazout sur les flots. Toutefois, comme le dit Oscar Wilde : « Il ne faut pas se fier aux apparences, beaucoup de gens n’ont pas l’air aussi bêtes qu’ils le sont réellement. » Restons prudents !
Comme le propos n’est pas d’ouvrir une tribune à ces olibrius (au pluriel olibrii), pensons plutôt à ce qui se passe dans les bois, aux cèpes trapus qui somnolent sous les arbres, aux lumineuses girolles qui éclairent les sentes et aux gracieuses chanterelles d’automne qui se cachent dans la mousse sous les fougères. Le soleil de novembre fait resplendir les rouges et les ocres des feuilles qui s’accrochent encore aux arbres avant de tomber doucement au sol d’où s’élèveront des senteurs forestières fortes et prenantes. Voilà un remarquable spectacle qui n’a nul besoin ni de microprocesseurs ni d’électricité et encore moins de l’intervention des hommes. La nature ne tombe pas en panne et n’est point sotte, il faut espérer que les humains sauront la laisser vivre.

On voit par-là qu’il ne faut pas laisser la sottise polluer la nature. Comme le dit Anatole France : « C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore ».

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