René me regarda avec un
sourire ironique, je vis qu’il avait tout compris.
— Alors, tu as choisi ?
Lui demandé-je.
— Oui, Monseigneur, pour
moi ce sera un râble de lapin sauce poivrade avec ses petits légumes.
— Et toi, Colette ?
— Moi, je préfèrerais du
poisson, je vais demander comment est le sandre.
— D’accord, mais en
entrée, il faut choisir.
Nous commandâmes et après
choisîmes le vin. Je sentis bien que René était sur des charbons ardents car il
aurait bien voulu parler de mon affaire. Mais il n’en était bien sûr pas
question. Donc je lançai la conversation sur le projet que j’avais de me bâtir
une maison. Je possédais déjà une maison à restaurer, mais en très mauvais
état, non loin d’Agen. Comme cette maison était sur un terrain assez grand,
j’avais demandé un permis de construire pour construire une maison neuve.
Suivant l’idée qu’il est plus facile et plus rapide de faire du neuf que de restaurer
de l’ancien, j’avais pris cette décision. Mais René, qui connaissait les lieux,
n’était pas de la même idée. Il trouva dommage de laisser tomber la maison
existante qui, une fois rénovée, pourrait être très jolie. Colette soutenant
l’idée de René, la discussion fut animée et nous occupa jusqu’au dessert.
Avant le dessert, je fis
un tour aux toilettes et au moment de sortir, je vis arriver Sylvie.
— C’est une amusante
surprise de vous trouver ici. Auriez-vous décidé de prolonger votre séjour ?
Me demanda-t-elle.
— En quelque sorte, oui,
pour une durée indéterminée, je lui répondis.
— Bien, on ne sait
jamais, je vous donne mon numéro de portable, si je peux un jour vous rendre
service, me dit-elle en me donnant un petit carton, après quoi elle se dirigea vers
les toilettes des dames. Je fus assez éberlué et cela dut se voir lorsque je me
remis à table car René me demanda si j’allais bien. Il avait toujours une
manière de poser ce genre de question avec un aimable sourire plein de
sous-entendus. Je répondis que tout allait parfaitement bien et les desserts
arrivèrent à point nommé pour détourner la conversation.
Après cet excellent
repas, nous revînmes au Blédard et je rejoignis à pied la fermette de monsieur
Valin, non sans être accompagné de René, qui voulut en savoir encore un peu
plus sur mon association avec Michel. Puis, il retourna chez lui et je montai
me coucher.
(à suivre...)
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