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jeudi 1 décembre 2016

René-la-Science (26)



René me regarda avec un sourire ironique, je vis qu’il avait tout compris.
— Alors, tu as choisi ? Lui demandé-je.
— Oui, Monseigneur, pour moi ce sera un râble de lapin sauce poivrade avec ses petits légumes.
— Et toi, Colette ?
— Moi, je préfèrerais du poisson, je vais demander comment est le sandre.
— D’accord, mais en entrée, il faut choisir.
Nous commandâmes et après choisîmes le vin. Je sentis bien que René était sur des charbons ardents car il aurait bien voulu parler de mon affaire. Mais il n’en était bien sûr pas question. Donc je lançai la conversation sur le projet que j’avais de me bâtir une maison. Je possédais déjà une maison à restaurer, mais en très mauvais état, non loin d’Agen. Comme cette maison était sur un terrain assez grand, j’avais demandé un permis de construire pour construire une maison neuve. Suivant l’idée qu’il est plus facile et plus rapide de faire du neuf que de restaurer de l’ancien, j’avais pris cette décision. Mais René, qui connaissait les lieux, n’était pas de la même idée. Il trouva dommage de laisser tomber la maison existante qui, une fois rénovée, pourrait être très jolie. Colette soutenant l’idée de René, la discussion fut animée et nous occupa jusqu’au dessert.
Avant le dessert, je fis un tour aux toilettes et au moment de sortir, je vis arriver Sylvie.
— C’est une amusante surprise de vous trouver ici. Auriez-vous décidé de prolonger votre séjour ? Me demanda-t-elle.
— En quelque sorte, oui, pour une durée indéterminée, je lui répondis.
— Bien, on ne sait jamais, je vous donne mon numéro de portable, si je peux un jour vous rendre service, me dit-elle en me donnant un petit carton, après quoi elle se dirigea vers les toilettes des dames. Je fus assez éberlué et cela dut se voir lorsque je me remis à table car René me demanda si j’allais bien. Il avait toujours une manière de poser ce genre de question avec un aimable sourire plein de sous-entendus. Je répondis que tout allait parfaitement bien et les desserts arrivèrent à point nommé pour détourner la conversation.
Après cet excellent repas, nous revînmes au Blédard et je rejoignis à pied la fermette de monsieur Valin, non sans être accompagné de René, qui voulut en savoir encore un peu plus sur mon association avec Michel. Puis, il retourna chez lui et je montai me coucher.
(à suivre...)

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