— Les générations se
suivent et s’améliorent. Debout et passe devant, je mets le flingue dans ma
poche, mais maintenant c’est moi qui commande et tu écoutes.
— Oui, oui, continua-t-il
de sangloter.
— On va suivre l’autre
direction, celle qu’on n’avait pas prise tout à l’heure. Il faut savoir où elle
va.
— Et si le tunnel
s’effondre encore plus ?
— Eh bien, on crève
là-dedans comme des rats. Tu feras comme tu veux, mais moi, tant qu’on a de la
lumière, je cherche la sortie, s’il y en a une.
Nous revînmes donc dans
la salle et prîmes le couloir de gauche. Celui-ci était bâti lui aussi et
s’enfonçait dans la colline. Après ce que j’évaluai à plus de cinquante mètres,
il commençait à monter, puis nous arrivâmes en face d’un escalier. Pas
d’hésitation, il fallait monter. L’escalier était raide, il me semblait avoir
monté plus de soixante dix marches quand nous arrivâmes sur un palier. A partir
de ce palier, il y avait encore une dizaine de marches, puis un autre palier
donnant sur une porte. Sur la gauche, partait un autre couloir. En jetant un
coup d’oeil avec la lampe, je fus frappé de stupeur : un squelette se trouve
là, à moitié habillé, il y avait encore des cheveux sur le crâne. J’eus un haut-le-cœur.
En regardant plus loin, je vis que ce couloir était une impasse. Michel n’avait
rien vu, je ne lui dis rien, je fis demi-tour pour revenir sur le palier. Je
montai jusqu’à la porte.
— Par ici la sortie ? Dis-je
en essayant de pousser la porte.
La serrure n’était pas
bloquée, mais il me sembla que quelque chose bloquait la porte qui
s’entrebâilla sans plus. Par l’entrebâillement, on ne voyait rien. On semblait
qu’un meuble avait été mis contre la porte. J’eus beau pousser seul, puis avec
l’aide de Michel, rien n’y fit.
— Le pal fer et la
pioche, il nous les faut, dis-je.
— Ils sont encore dans la
salle en bas, gémit Michel.
— Eh bien, il faut aller
les chercher, soit on arrive à pousser cette putain de porte et à passer, soit
il ne nous restera plus qu’à nous frayer un passage dans l’éboulis en bas. Mais
je préfère parier sur la porte.
— J’en peux plus,
pleurnicha Michel qui s’assit sur une marche.
— Bon, je vais aller les
chercher. Toi, tu restes ici, assis dans le noir. Tu ne risques rien. T’auras
pas la trouille tout de même ?
— Non, non, vas-y, mais
reviens vite, j’en peux plus.
Je redescendis les
marches et courus dans le couloir. La pioche et le pal fer étaient dans la
salle. Avant de les prendre, j’avisai un trou dans lequel je cachai le
pistolet, pour ne pas m’encombrer. Je pris les deux outils et repartis dans le
couloir. Je trouvai pénible de remonter une deuxième fois les marches et
j’étais en nage en arrivant sur le palier où Michel était resté sans bouger,
comme hébété. Je soufflai un peu, puis j’essayai d’introduire le pal fer assez profondément
pour faire levier sur la porte. J’eus beau forcer, derrière le meuble
résistait. Je trouvai un nouvel appui et je demandai à Michel de venir forcer
avec moi. Il se leva et nous poussâmes de toutes nos forces. Un craquement se
fit entendre, puis le meuble se disloqua et la porte s’ouvrit d’une vingtaine
de centimètres.
(à suivre...)
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