En vedette !

dimanche 8 janvier 2017

Chronique de Serres et d’ailleurs II 17



Auditrices et auditeurs qui m’écoutez, bonjour. C’est la fin de l’année 2016 et l’année nouvelle promet d’être riche en rebondissements médiatiques et politiques. Riche en dépenses aussi puisque après l’élection présidentielle, la France possèdera un quarteron de présidents en retraite qui vont continuer à nous pomper les finances avec tous leurs avantages somptuaires. Cela promet de joyeuses fêtes entre anciens au Conseil Constitutionnel. L’actuel président et son prédécesseur avaient déjà fait leur numéro de cirque, l’un en contorsionniste et l’autre en pétomane. Ils divertiront cette auguste assemblée.
Ce qu’on appelle la droite traditionnelle a déjà réussi à faire tranquillement le tri parmi ses candidats et c’est au parti socialiste que reviendra donc la possibilité de nous amuser avec ses sept candidats à la primaire. M. Bennahmias, multicarte vert-modémisant dont la calvitie éclaire la pensée ; M. Hamon se veut être à gauche du parti socialiste, ce qui en fait probablement un centriste ; Arnaud Montebourg, le pèlerin du Mont Beuvray ; Vincent Peillon un homme qui fait du nouveau avec de l’ancien ; Sylvia Pinel, dépêcheuse du midi ; François de Rugy, écologiste non dérivé de centre gauche ; Manuel Valls qu’on ne présente plus, homme de cabinet et souverain contre la constipation. N’ont pas été admis dans cette joute Gérard Filoche, l’homme qui le matin se lève en colère et le soir se couche fâché, et encore Pierre Larrouturou qui a certainement le plus vaste programme puisqu’il veut remettre le Parti Socialiste au travail. Restent les outsiders placés en snipers et qui ne participeront pas à cette primaire, Emmanuel Macron, fringant énarque, inspecteur des Finances et banquier soit la trilogie du parfait mangeur de laine sur le dos du peuple ; Yannick Jadot car il faut bien un vrai écologiste pour faire encore plonger leur score et, last but not least, Jean-Luc Mélenchon qui a fort justement traité François Hollande de « capitaine de pédalo », il faut dire qu’il parlait en connaissance de cause, ayant été moussaillon à bord de ce pédalo.
Il serait trop long d’énumérer exhaustivement toutes les candidatures potentielles à cette élection, citons en l’une ou l’autre comme celle d’un nommé Delafon, châtelain et chef de cabinet ; celle d’Alexandre Jardin arrivé côté cour puis celle de Sylvain Durif, « christ cosmique » et grand monarque. Sans oublier le tandem extrême gauchiste Arthaud et son Poutou, incontournables vigies de notre paysage électoral.
Et, en guise de dessert, la souveraine et inoxydable Madame Alliot-Marie, ex-ministre de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice et des affaires étranges qui pourrait faire un trio avec nos deux ex présidents en tant que cosmique troupière. Cette gogolliste historique post-pompidolo-giscardienne s’est brillamment illustrée en neutralisant les redoutables terroristes de Tarnac, pris au saut du lit par une police sans peur et sans reproche. Rappelons aussi qu’elle a joué un rôle déterminant au moment de la révolution tunisienne en proposant le savoir-faire mondialement connu des services français en matière de maintien de l’ordre, ce qui tendrait tout de même à prouver que non seulement tous les problèmes de maintien de l’ordre étaient contenus dans notre pays sous son autorité mais encore que nous avions un excédent de capacité qui nous permettait de nous démunir d’une partie de nos moyens en faveur de pays étrangers. Oh que l’ingratitude des peuples est grande : cette dame a perdu son poste de ministre puis son siège de députée !
On voit par-là que, quantitativement, les électeurs auront l’embarras du choix.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire