Auditrices et auditeurs qui
m’écoutez, bonjour. C’est la fin de l’année 2016 et l’année nouvelle promet
d’être riche en rebondissements médiatiques et politiques. Riche en dépenses
aussi puisque après l’élection présidentielle, la France possèdera un quarteron
de présidents en retraite qui vont continuer à nous pomper les finances avec
tous leurs avantages somptuaires. Cela promet de joyeuses fêtes entre anciens au
Conseil Constitutionnel. L’actuel président et son prédécesseur avaient déjà
fait leur numéro de cirque, l’un en contorsionniste et l’autre en pétomane. Ils
divertiront cette auguste assemblée.
Ce qu’on
appelle la droite traditionnelle a déjà réussi à faire tranquillement le tri
parmi ses candidats et c’est au parti socialiste que reviendra donc la
possibilité de nous amuser avec ses sept candidats à la primaire. M.
Bennahmias, multicarte vert-modémisant dont la calvitie éclaire la
pensée ; M. Hamon se veut être à gauche du parti socialiste, ce qui en
fait probablement un centriste ; Arnaud Montebourg, le pèlerin du Mont
Beuvray ; Vincent Peillon un homme qui fait du nouveau avec de
l’ancien ; Sylvia Pinel, dépêcheuse du midi ; François de Rugy,
écologiste non dérivé de centre gauche ; Manuel Valls qu’on ne présente
plus, homme de cabinet et souverain contre la constipation. N’ont pas été admis
dans cette joute Gérard Filoche, l’homme qui le matin se lève en colère et le
soir se couche fâché, et encore Pierre Larrouturou qui a certainement le plus
vaste programme puisqu’il veut remettre le Parti Socialiste au travail. Restent
les outsiders placés en snipers et qui ne participeront pas à cette primaire,
Emmanuel Macron, fringant énarque, inspecteur des Finances et banquier soit la
trilogie du parfait mangeur de laine sur le dos du peuple ; Yannick Jadot
car il faut bien un vrai écologiste pour faire encore plonger leur score et, last but not least, Jean-Luc Mélenchon
qui a fort justement traité François Hollande de « capitaine de
pédalo », il faut dire qu’il parlait en connaissance de cause, ayant été
moussaillon à bord de ce pédalo.
Il
serait trop long d’énumérer exhaustivement toutes les candidatures potentielles
à cette élection, citons en l’une ou l’autre comme celle d’un nommé Delafon,
châtelain et chef de cabinet ; celle d’Alexandre Jardin arrivé côté cour puis
celle de Sylvain Durif, « christ cosmique » et grand monarque. Sans
oublier le tandem extrême gauchiste Arthaud et son Poutou, incontournables
vigies de notre paysage électoral.
Et, en guise de dessert, la souveraine et inoxydable Madame
Alliot-Marie, ex-ministre de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice et des
affaires étranges qui pourrait faire un trio avec nos deux ex présidents en
tant que cosmique troupière. Cette gogolliste historique post-pompidolo-giscardienne
s’est brillamment illustrée en neutralisant les redoutables terroristes de
Tarnac, pris au saut du lit par une police sans peur et sans reproche.
Rappelons aussi qu’elle a joué un rôle déterminant au moment de la révolution
tunisienne en proposant le
savoir-faire mondialement connu des services français en matière de
maintien de l’ordre, ce qui tendrait tout de même à prouver que non seulement
tous les problèmes de maintien de l’ordre étaient contenus dans notre pays sous
son autorité mais encore que nous avions un excédent de capacité qui nous
permettait de nous démunir d’une partie de nos moyens en faveur de pays
étrangers. Oh que l’ingratitude des peuples est grande : cette dame a
perdu son poste de ministre puis son siège de députée !
On voit
par-là que, quantitativement, les électeurs auront l’embarras du choix.
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