Auditrices et auditeurs qui m’écoutez, bonjour. En début d’année, il est
d’usage de présenter des vœux tous azimuts, urbi et orbi et patin couffin.
L’année dernière, j’avais esquivé cette tradition en glissant une bonne couche
d’autopromotion. Cette année je vais vous épargner le passage d’une deuxième
couche.
Je vais donc vous proposer un certain nombre de vœux inédits. D’abord, je
nous souhaite une année entière pendant laquelle nos élus, du (de la) plus
petit(e) au (à la) plus grand(e) renonceraient à leurs indemnités, bakchichs,
rétro commissions et autres douceurs financières afin de faire baisser la
pression fiscale sur le commun des mortels. Ensuite, je nous souhaite une santé
florissante avec un moratoire de 12 mois sur le paiement des cotisations
maladie. Pour équilibrer cette absence de recettes, les laboratoires
pharmaceutiques et les mandarins de la médecine s’engageraient fermement à ne
plus considérer la Sécurité Sociale comme une pompe à finances. Le même
moratoire s’appliquerait sur les cotisations de l’assurance chômage et on
fermerait pendant un an Pôle Emploi et toutes ses succursales qui ne servent de
toute façon qu’à donner de l’emploi à ceux qui y sont salariés. Et pour payer
les chômeurs, on prendrait les subventions qui ont été allouées aux entreprises
pour ne pas faire ce qu’elles promettent. Je nous souhaite aussi une année
entière pendant laquelle les fonctionnaires seraient en congé sans solde. Je
vous souhaite aussi une année entière aussi pendant laquelle les syndicats,
qu’ils soient patronaux, salariés, agricoles ou artisanaux s’engageraient à ne
pas pomper des finances dans les caisses des mutuelles, des coopératives et
autres structures du même genre. Une année entière de moratoire sur les
attributions de prix, de décorations et de colifichets en tous genres ainsi que
sur les raouts et autres gueuletons y afférents. Et je nous souhaite une année
aussi sans télévision, sans sportifs, sans coaches, sans présentateurs
vedettes, sans stars, sans people et sans sociologues pour nous expliquer ce
que nous pensons.
Et de plus, je nous souhaite une année entière pendant laquelle les
moralistes, les religieux et les philosophes de toutes farines la mettraient en
veilleuse et nous laisseraient tranquillement écouter pousser les arbres,
sentir couler les rivières, regarder le chant des oiseaux, goûter le vol des
papillons et toucher le parfum des fleurs. Une année entière à contempler la
nature, à marcher en montagne, à nager en mer et à partager l’azur. Une année
entière à vivre près des animaux, une année entière à sourire aux autres gens,
une année entière à parler, lire, regarder, écouter, sentir et toucher.
On verrait par-là que, quand on se passe de l’inutile et du superflu, il
reste encore beaucoup à faire.
Excellent !!!
RépondreSupprimerMerci Violette et désolé d'avoir laissé ton commentaire dans la boîte de mon blog...
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