— Oh, rien tout de suite.
Mais si tu t’incrustes, tu peux t’attendre à des emmerdements, lesquels je ne
sais pas, mais ils trouvent toujours.
— Bien, merci en tout cas
de m’avoir prévenu. Est-ce qu’il y a un des deux qui a une clé pour entrer dans
le château ?
— Roger, oui. Il fait
l’entretien du parc, il a la clé de la grille et aussi du château je pense.
— Bon, bon, donc
maintenant je suis sur mes gardes. Mais je ne pense pas m’éterniser, j’en ai
pour un jour ou deux. Pour ce qui est de l’appel d’offres, cela risquait de toute
façon d’être un trop gros morceau pour moi. Mais en tout cas, merci de m’avoir
prévenu.
Tout en parlant, Sylvie
s’était approchée de moi en s’allongeant sur le lit.
— C’est que je tiendrais
un peu à toi, me dit-elle en souriant, je ne voudrais pas qu’ils te fassent du
mal.
L’invitation était trop
forte pour que j’y résiste, je me penchai sur elle et posai mes lèvres sur les
siennes. Nous roulâmes sur le lit en nous embrassant. Je commençai à ouvrir son
chemisier quand elle me précisa :
— Je suis venue avec la
voiture de Roger, je l’ai conduit hier soir à la gare, tu ne risques rien, il
ne revient que demain matin. Mais on ne sait jamais, si quelqu’un venait, il
vaudrait mieux éteindre la lumière.
Nous éclatâmes de rire,
j’éteignis et je continuai à la déshabiller à la seule lumière d’un rayon de
lune. Nous fîmes l’amour sans nous presser et au bout d’un moment, Sylvie me
demanda d’allumer. J’allumai puis m’assis sur le lit.
— Tu dois penser de
drôles de choses à mon sujet, me dit Sylvie.
— Je pense que tu viens
de m’offrir un moment extraordinaire, répondis-je.
— Oui, mais tu sais que
je couchais avec Michel et maintenant, je couche avec toi. Et ce n’est pas toi
qui es venu me chercher. Tu dois penser que je suis une putain.
— Une pute, non. Que tu
aies le feu au cul, oui. Mais je ne vais pas m’en plaindre, je viens d’en
profiter avec bonheur et plaisir. Et gratuitement, je suppose.
Nous éclatâmes de rire et
je me recouchai sur elle, nous nous roulâmes sur le lit en riant aux éclats.
Puis, Sylvie se dégagea, s’assit et me dit :
— Je resterais bien ici
toute la nuit, mais il faut que je rentre à la maison.
— Je te garderais bien
ici toute la nuit, mais tu risquerais d’y prendre goût.
— Mais c’est que c’est
déjà le cas. Ne t’avise pas de me demander de divorcer car je pourrais
accepter.
— Cela fait deux fois que
tu me préviens d’un danger ce soir, je reconnais que tu es précieuse.
Nous rîmes et Sylvie
continua de se rhabiller. Je fis de même et Sylvie me demanda si je comptais
ressortir.
— Je compte vous
accompagner jusqu’à votre carrosse, ma belle. Prenez garde qu’il ne se
transforme en citrouille.
— Et vous zen crapaud,
mon beau prince.
(à suivre...)
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