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jeudi 1 juin 2017

René-la-Science (52)



Comme tout le monde était en grande discussion pour savoir comment faire pour manger et pour loger, je saluai tout le monde et je cherchai à m’éclipser. Je vis bien que Magali faisait un peu la gueule, mais j’avais besoin de prendre l’air. Je promis toutefois d’être présent dès huit heures avec des croissants le lendemain. Nous prendrons le petit déjeuner ensemble. Après toutes ces péripéties, je n’étais pas mécontent de revenir au Blédard chez mon ami René, dit La Science. Celui-ci m’attendait d’ailleurs de pied ferme et nous dîmes à Colette que nous allions faire un tour rapide à la ferme de monsieur Valin pour récupérer ma trousse de toilette. Tant pis me dis-je, je mets René au courant de tout. J’ai besoin de parler à une oreille attentive et empathique. Il va sans dire qu’il en resta sur le cul, le René.
— Et maintenant, que comptes-tu faire ? Me dit-il.
— C’est là que je compte sur toi, j’ai besoin d’aide et surtout de conseil.
— Et en quoi puis-je te conseiller ?
— Primo, il ne faut pas oublier que le compteur tourne pour la location de la mini pelle. Secundo, il y a une inconnue : qui a récupéré la clé de la cave ? Tertio, ce serait parfait de récupérer les cantines, mais si Michel n’assiste pas aux opérations, il est suffisamment suspicieux pour penser que j’ai soustrait une partie du magot à mon profit. Voilà, donc il semble que le plus sage serait de rendre la mini pelle et de tout laisser tomber.
— Il me vient une idée, me dit René. Demain, tu vas à ton chantier, tu fais comme si de rien n’était et à un moment tu descends depuis la cave du château dans le souterrain. Tu fais une inspection rapide des cantines. Si le contenu est sans intérêt, inutile de se casser la tête. Tu abandonnes le chantier de dégagement, tu rends la pelle et basta.
— C’est là que je veux rester prudent. Si je m’aventure dans ce souterrain et qu’il m’arrive quoique ce soit, je ne voudrais pas rester coincé là au fond. Il me faut un comparse, quelqu’un qui puisse agir en cas de besoin.
— Et tu comptes sur moi ? Tu ne peux pas demander à Magali ?
— Peut-être, mais il y a de fortes chances pour qu’elle aille à Toulouse, à l’hosto, demain. Et je ne voudrais pas trop attendre.
— Je pourrais prendre mon après-midi, demain. A voir. Mais comment voudrais-tu opérer ?
— Demain, on se retrouve à midi au bois de Montieu. Tu gares discrètement ta voiture dans la propriété de Michel. Nous allons manger un morceau à Villeneuve, puis nous allons au château. Tu seras à l’arrière du fourgon, pour que personne ne me voie entrer avec quelqu’un. Je me gare à cul devant la porte de l’office et tu descends discrètement par l’arrière. Je descends dans le souterrain et tu restes en haut. Tu attends que je revienne.
— Et si quelqu’un se pointe ?
(à suivre...)

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