En vedette !

jeudi 13 juillet 2017

René-la-Science (58)



— Non, non, j’ai une parole, je t’appelle dès que j’ai reçu le cahier des charges et le descriptif et tu me donnes le prix minimum auquel je soumissionne. Seulement, laisse-moi ton numéro, dis-je.
— On est d’accord et il vaut mieux que tu t’adresses à moi plutôt qu’à Vitteaux. Tu as ton numéro en tête ? Comme cela je t’appelle, tu auras le mien directement sur ton mobile.
Je lui donnai mon numéro et il le composa aussitôt. Je sortis mon portable sans décrocher et je vis apparaître son numéro. Fauchet coupa l’appel et je vis sur l’écran : « 1appel en absence ». Je validai et l’écran annonça : « aucun nouveau numéro ». Je fus un peu étonné car je n’avais jamais appelé ce numéro, mais c’était le mystère de la technologie… Je rentrai le numéro dans mes contacts au
nom de Fauchet.
— Bien, je vais te laisser. Je peux regarder ton travail vite fait ou c’est top secret ? Me demanda-t-il.
— C’est top secret bien sûr, mais pas pour toi, entre, lui dis-je en souriant.
— Mais il ne te reste plus qu’à gratter tes joints et tu as fini, si je comprends bien ? Tu finis ce soir, non ?
— Peut-être, mais dans ce genre de boulot, on ne sait jamais. Il suffit de n’avoir pas assez chargé ici ou là et il faut revenir demain pour fignoler. Et puis, il faut nettoyer après. A ce propos, il y un endroit pour mettre des gravats ici ou il faut galoper à la déchetterie ?
— Tu as un trou à même pas trente mètres d’ici, tu peux y mettre tes gravats mais n’y mets pas des grosses pierres quand même. Regarde, c’est là me dit-il en revenant sur le pas de la porte. Il me montra l’endroit.
— Merci, tu m’arranges bien, je préfère les laisser sur place.
— Tu vois, pas de problème, tu finiras ce soir. Allez, je te laisse, je vais récupérer mes gars, il va bientôt être midi.
Il me serra la main, me tapa amicalement sur l’épaule et s’en alla rapidement. J’étais perplexe. Sa proposition au sujet de l’appel d’offres ne m’étonnait pas, la démarche est assez courante. Evidemment, la libre concurrence est un peu faussée, mais je n’avais pas le choix, je ne pouvais pas me permettre de refuser. Néanmoins ce type paraissait bien pressé de me voir partir d’ici. Et il n’est pas impossible que ce fut lui qui ait récupéré la clé de la cave. Il n’y avait que lui ou monsieur de Montieu. J’avais besoin de réfléchir. J’avais donné rendez-vous à René au bois de Montieu, je fermai donc la porte de la cuisine et partis le retrouver.
(à suivre...)
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire