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jeudi 5 octobre 2017

René-la-Science (70)





VI. Magali


Enfin une longue nuit de sommeil, m’étais-je promis en me couchant. Et en effet, la nuit fut inhabituellement calme. Une fois réveillé, je revins chez René et Colette au Blédard prendre une douche, mais je ne bus qu’un café avec eux car je comptais bien prendre mon petit déjeuner avec Magali et la famille de Michel. Ce fut donc lesté de croissants, de chocolatines et de pains aux raisins que je débarquai chez eux. Aline me sauta au cou et me félicita pour les chocolatines.
— Mais il y a aussi des pains aux raisins, dis-je.
— Merci petit papa Noël, me répondit-elle, espiègle.
— Tu as bien dormi ? Me demanda Magali.
— Oui, très bien. Et toi ?
— J’ai eu un peu froid…
— Il faut dormir avec des chaussettes, essaye et tu m’en diras des nouvelles. Tu as préparé du café ?
— Oui, marchand de chaussettes et de balivernes. Assieds-toi là.
La mère de Michel et son mari arrivèrent. Nous nous attablâmes et mon stock de viennoiseries fut apprécié unanimement.
— Vous pourrez emmener Magali à Toulouse ? Me demanda la mère de Michel.
— Oui, je vais retarder mon départ. Cela me permettra aussi de voir Michel si cela est possible.
— Vous êtes un collègue à lui ? Me demanda-t-elle.
— Si on veut, dis-je. En fait, je dois lui faire une estimation pour les travaux restant pour finir son habitation au bois de Montieu.
— Ah, il se décide enfin ! Cela m’arrangerait s’il finissait ce hangar et son habitation. La maison, ici est à nous deux, en indivision. Et cela m’arrangerait si nous pouvions la vendre.
— Oui, je sais, dis-je. Il m’en a parlé. Mais il y a la question du financement… le nerf de la guerre…
— Ah, pour ça, Michel, lui, il est toujours fauché. En principe, il me doit un demi-loyer pour cette maison, mais il traîne toujours pour me le payer. Et je ne peux quand même pas me disputer avec lui, mais c’est bien pénible vous savez.
— Je comprends, madame. Mais maintenant, nous sommes face à une incertitude : il nous faut attendre de voir comment Michel va s’en sortir.
— Oui, vous avez raison, dit-elle. Excusez-moi, je vous ennuie avec mes petits soucis et je ferais mieux de m’inquiéter de sa santé. Ah, c’est la vie…
— Bon, on va y aller, coupe son mari. Il faut rentrer à la maison. Merci, monsieur, pour tout ce que vous faites pour Michel et pour Magali. A bientôt et dans des circonstances plus joyeuses, j’espère.
(à suivre...)

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