VI. Magali
Enfin une longue nuit de
sommeil, m’étais-je promis en me couchant. Et en effet, la nuit fut
inhabituellement calme. Une fois réveillé, je revins chez René et Colette au
Blédard prendre une douche, mais je ne bus qu’un café avec eux car je comptais
bien prendre mon petit déjeuner avec Magali et la famille de Michel. Ce fut
donc lesté de croissants, de chocolatines et de pains aux raisins que je
débarquai chez eux. Aline me sauta au cou et me félicita pour les chocolatines.
— Mais il y a aussi des
pains aux raisins, dis-je.
— Merci petit papa Noël,
me répondit-elle, espiègle.
— Tu as bien dormi ? Me
demanda Magali.
— Oui, très bien. Et toi
?
— J’ai eu un peu froid…
— Il faut dormir avec des
chaussettes, essaye et tu m’en diras des nouvelles. Tu as préparé du
café ?
— Oui, marchand de
chaussettes et de balivernes. Assieds-toi là.
La mère de Michel et son
mari arrivèrent. Nous nous attablâmes et mon stock de viennoiseries fut
apprécié unanimement.
— Vous pourrez emmener
Magali à Toulouse ? Me demanda la mère de Michel.
— Oui, je vais retarder
mon départ. Cela me permettra aussi de voir Michel si cela est possible.
— Vous êtes un collègue à
lui ? Me demanda-t-elle.
— Si on veut, dis-je. En
fait, je dois lui faire une estimation pour les travaux restant pour finir son
habitation au bois de Montieu.
— Ah, il se décide enfin
! Cela m’arrangerait s’il finissait ce hangar et son habitation. La maison, ici
est à nous deux, en indivision. Et cela m’arrangerait si nous pouvions la
vendre.
— Oui, je sais, dis-je.
Il m’en a parlé. Mais il y a la question du financement… le nerf de la guerre…
— Ah, pour ça, Michel,
lui, il est toujours fauché. En principe, il me doit un demi-loyer pour cette
maison, mais il traîne toujours pour me le payer. Et je ne peux quand même pas
me disputer avec lui, mais c’est bien pénible vous savez.
— Je comprends, madame.
Mais maintenant, nous sommes face à une incertitude : il nous faut attendre de
voir comment Michel va s’en sortir.
— Oui, vous avez raison,
dit-elle. Excusez-moi, je vous ennuie avec mes petits soucis et je ferais mieux
de m’inquiéter de sa santé. Ah, c’est la vie…
— Bon, on va y aller,
coupe son mari. Il faut rentrer à la maison. Merci, monsieur, pour tout ce que
vous faites pour Michel et pour Magali. A bientôt et dans des circonstances plus
joyeuses, j’espère.
(à suivre...)
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