En vedette !

jeudi 16 novembre 2017

René-la-Science (76)



— Oui, mais moins que tu le penses et plus que tu ne pourrais le croire, mais là nous sommes hors sujet. Tu vas contacter ton frère, ou ta belle-sœur pour savoir ce qu’il y a comme possibilités de leur côté. Tu argumentes sur le fait que Michel est ici et que tu as besoin de savoir s’ils te dépanneraient de temps à autre, une semaine ou dix jours, je dirais.
— Bien, bien, j’appellerai ce soir car ils bossent tous les deux et ne sont à la maison que le soir.
— Ils ont une maison ou un appart’ ?
— Ils ont acheté une maison après avoir hérité des parents. Je suppose qu’ils ont de la place, je ne l’ai pas encore vue, cette bicoque. Connaissant le frangin, ça doit être hyper bourgeois.
— Tu n’es donc pas obligée de te déguiser en margeo pour aller chez eux, tu es très bien en tous les jours comme aujourd’hui, lancé-je sournoisement.
— Je me doutais bien qu’en m’habillant comme je suis je réveillerais le bourge qui sommeille en toi. Mais tant mieux, cela me fait de l’entraînement avant d’aller chez Simon.
— Il s’appelle Simon, ton frangin ?
— Oui.
— Et ta belle-sœur ?
— Marie-Christine, mais on l’appelle Christine.
Nous arrivions à la cafétéria et je commandai deux cafés. Ensuite, nous partîmes faire un tour dans les espaces verts attenant à l’hôpital, en attendant qu’il fût l’heure de prendre un repas de midi. Ni Magali ni moi n’avions envie de faire un tour en ville, ce qui aurait été une manière de faire passer le temps. Après avoir déjeuné, nous continuâmes à déambuler sans but puis vers trois heures nous revînmes au service où se trouvait Michel.
Un médecin nous reçut : l’opération était terminée, mais Michel n’était pas encore de retour dans le service. Le pronostic était réservé car si Michel était toujours bien vivant, on ne savait pas encore quelles seraient les séquelles. Le médecin nous conseilla d’attendre le lendemain avant de le revoir et nous décidâmes donc de repartir vers Villeneuve.
Dans le fourgon, nous partagions le même sentiment, il y avait une sorte de gêne chez le médecin et cela nous laissait une impression pénible. Avant de revenir à la maison de Michel, nous passâmes voir les moutons au bois de Montieu pour leur donner à boire et nous vérifiâmes qu’ils avaient toujours du foin à manger. L’endroit paraissait tranquille et nous revînmes à la maison de Michel. J’avais dit à Magali que je ne la laisserais pas seule mais je ne voulais pas courir le risque d’aller passer la nuit avec elle au bois du Blédard où Sylvie serait capable de rappliquer, sait-on jamais. Donc, pour prendre les devants, je lui fis savoir que nous passerions la nuit sur place, chez Michel. Après avoir soupé, nous allâmes retrouver l’étroit lit de la chambre d’amis, il n’était pas question pour moi de dormir dans le lit de l’absent.
(à suivre...)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire