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jeudi 1 février 2018

René-la-Science (87)



— Arrête tes plaisanteries vaseuses et goûte-moi cela, conclut-il.
Après ce délicieux dessert et une vaisselle promptement expédiée, nous nous installâmes chacun de notre côté pour la nuit, avec un réveil chacun.
Trois heures et demie du matin, les deux comparses se levèrent et s’envoyèrent un rapide petit déjeuner. A quatre heures, nous entendîmes arriver un véhicule et vîmes une ambulance, style véhicule de soins légers, se garer devant la maison. Il y avait un chauffeur qui resta au volant et Hoblette sortit avec une grosse mallette noire. Il portait une blouse de soignant. René lui ouvrit et il entra dans la maison.
— Messieurs, bonjour. Tout va bien ? Dit-il.
— Tout est ok, répondit René. Et de ton côté ?
— J’ai ce qu’il faut. Je vais vous faire voir. Il y a dix pour cent de la somme en espèces, c’est le plus volumineux, il n’y a pas que des cinq-cents francs. Le reste est réparti en dix bons anonymes sur cinq banques françaises différentes.
Il s’installa sur la table de la cuisine, ouvrit sa sacoche de médecin et en sortit des liasses de billets. Nous les comptâmes rapidement, puis il nous fit voir les bons anonymes, que nous examinâmes avec soin. Tout semblait parfaitement régulier.
— Maintenant, à vous de me faire voir votre marchandise, nous dit Hoblette en remettant les billets et les bons dans la sacoche.
— Voilà, un instant, lui dis-je.
Et nous allâmes chercher les cantines avec René. Nous ouvrîmes la première et Hoblette se mit à examiner avec soin le contenu des rouleaux.
— Un instant, je vais chercher du matos, dit-il en sortant de la cuisine.
Ensuite, il rentra avec une petite balance, une balance romaine et un peu de matériel. Il sortit une petite fiole et testa quelques pièces. Apparemment, il était satisfait. Il en pesa aussi, puis nous demanda de remettre le tout dans la cantine. Il fit le même type de manège avec la deuxième cantine, puis la referma. Il demanda notre aide pour peser chaque cantine avec la romaine. Puis il rouvrit la première cantine et se mit en devoir de vérifier la quantité par rouleau, puis le nombre de rouleaux.
— C’est bon, c’est bien de l’or, la première, c’est bien des nap’s et la deuxième des unions latines. A bisto de nas, la romaine permet de vérifier aussi. Je pense qu’on peut conclure, dit-il. Vous voulez gardez la sacoche ? Ce n’est pas une affaire, elle est d’occase, rajoute-t-il en souriant et en allumant une clope.
— Oui, on garde la sacoche. Tu prends Fortunio dans l’ambulance et tu le déposes où il te demandera de le déposer, répondit René. Toi Fortunio, tu te fais déposer à ton fourgon, tu montes directement dedans avec la sacoche, je vous aurai suivi de loin. Ensuite, tu pars et on se retrouve à Clézeau, je laisse ma voiture là et tu me prends. Vu ?
(à suivre...)

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