— Arrête tes
plaisanteries vaseuses et goûte-moi cela, conclut-il.
Après ce délicieux
dessert et une vaisselle promptement expédiée, nous nous installâmes chacun de
notre côté pour la nuit, avec un réveil chacun.
Trois heures et demie du
matin, les deux comparses se levèrent et s’envoyèrent un rapide petit déjeuner.
A quatre heures, nous entendîmes arriver un véhicule et vîmes une ambulance,
style véhicule de soins légers, se garer devant la maison. Il y avait un
chauffeur qui resta au volant et Hoblette sortit avec une grosse mallette
noire. Il portait une blouse de soignant. René lui ouvrit et il entra dans la maison.
— Messieurs, bonjour.
Tout va bien ? Dit-il.
— Tout est ok, répondit
René. Et de ton côté ?
— J’ai ce qu’il faut. Je
vais vous faire voir. Il y a dix pour cent de la somme en espèces, c’est le
plus volumineux, il n’y a pas que des cinq-cents francs. Le reste est réparti
en dix bons anonymes sur cinq banques françaises différentes.
Il s’installa sur la
table de la cuisine, ouvrit sa sacoche de médecin et en sortit des liasses de
billets. Nous les comptâmes rapidement, puis il nous fit voir les bons
anonymes, que nous examinâmes avec soin. Tout semblait parfaitement régulier.
— Maintenant, à vous de
me faire voir votre marchandise, nous dit Hoblette en remettant les billets et
les bons dans la sacoche.
— Voilà, un instant, lui
dis-je.
Et nous allâmes chercher les
cantines avec René. Nous ouvrîmes la première et Hoblette se mit à examiner avec
soin le contenu des rouleaux.
— Un instant, je vais
chercher du matos, dit-il en sortant de la cuisine.
Ensuite, il rentra avec
une petite balance, une balance romaine et un peu de matériel. Il sortit une
petite fiole et testa quelques pièces. Apparemment, il était satisfait. Il en pesa
aussi, puis nous demanda de remettre le tout dans la cantine. Il fit le même
type de manège avec la deuxième cantine, puis la referma. Il demanda notre aide
pour peser chaque cantine avec la romaine. Puis il rouvrit la première cantine
et se mit en devoir de vérifier la quantité par rouleau, puis le nombre de
rouleaux.
— C’est bon, c’est bien
de l’or, la première, c’est bien des nap’s et la deuxième des unions latines. A
bisto de nas, la romaine permet de vérifier aussi. Je pense qu’on peut
conclure, dit-il. Vous voulez gardez la sacoche ? Ce n’est pas une affaire,
elle est d’occase, rajoute-t-il en souriant et en allumant une clope.
— Oui, on garde la sacoche.
Tu prends Fortunio dans l’ambulance et tu le déposes où il te demandera de le
déposer, répondit René. Toi Fortunio, tu te fais déposer à ton fourgon, tu
montes directement dedans avec la sacoche, je vous aurai suivi de loin.
Ensuite, tu pars et on se retrouve à Clézeau, je laisse ma voiture là et tu me
prends. Vu ?
(à suivre...)
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