Auditrices et auditeurs qui m’écoutez, bonjour.
Notre président-marcheur vient encore de franchir une étape dans son tour de
France de l’avenir. Déjà en tête dans les cols blancs, il se révèle être un
redoutable routier sprinteur. Il vient de remporter une belle victoire d’étape,
celle de l’intelligence artificielle. Voilà au moins quelqu’un qui, apprenant
que notre pays n’a plus qu’un taux de fécondité de 1,88 enfant par femme, a
tout de suite compris qu’un de nos concitoyen sur deux n’était pas fini.
L’intelligence artificielle est donc non seulement une opportunité mais encore
une chance ultime de pouvoir prendre le train en marche… et à propos de train
et d’en marche, suivez mon regard…
Il est grand temps de suppléer à cette carence en
intelligence naturelle en lui apportant cette béquille, d’autant plus que,
selon l’institut de sondage Périamétri, une large majorité de la majorité qui a
porté au pouvoir notre actuel président ferait partie du nombre des pas tout à
fait finis car, et toujours selon le même institut, s’ils l’avaient été –finis
- ils se seraient abstenus de voter sans hésiter une seule seconde. Pour une
fois, nous voyons que les sondeurs peuvent faire montre d’une grande hardiesse
dans leurs conclusions. Sans compter que, dans ses conclusions, le rapport
ajoute que les élus du train en marche ne diffèrent guère sur ce point de leurs
électeurs.
Ces conclusions rejoignent celles d’un autre
sondage, de l’institut Médiapétri cette fois, mais ce dernier ajoute que les
golden boys de la macronie ont bien raison de mépriser la génération dorée des
retraités à un millier d’euros par mois parce que ceux-ci, n’ayant pas cinq
mille euros mensuels comme leurs députés, ne mangent pas de nouilles car ils
les ont élues.
Mais foin de tous ces sondages et analyses
politiques et revenons à notre IA, l’intelligence artificielle. Notre
président, conscient des problèmes éthiques que soulève le développement de
l’intelligence artificielle, pense qu’il faut se tourner vers l’Europe pour
faire des choix collectifs et les accorder avec des valeurs universelles.
Evidemment, on peut faire confiance à monsieur Juncker pour ce qui est des
valeurs, en tout cas des valeurs financières. Si c’est l’Europe du Berlaimont
qui doit nous rendre plus intelligents, on n’est pas sortis de l’auberge, comme
pourrait le dire son prédécesseur maintenant conseiller d’une grande banque
américaine, grande non seulement par sa puissance financière mais encore par sa
capacité à gruger le monde. Donc si c’est cette Europe qui fixe les valeurs
selon lesquelles sera utilisée l’intelligence artificielle, le pire, qui
habituellement n’est jamais sûr, pourrait devenir relativement certain.
Et, pour en revenir à nos moutons, si monsieur
notre président veut faire émerger en France des champions de l’intelligence artificielle, il faudra
qu’il se lève de bonne heure pour éteindre la télévision et faire taire toutes
les grenouilles de caniveau qui prétendent faire l’information.
On voit par-là que ce n’est pas l’homme qui
descend du singe mais que c’est le singe qui descend de l’homme.
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