Auditrices
et auditeurs qui m’écoutez, bonjour. Vous n’êtes pas sans ignorer tout autant
que vous ne restez pas sans savoir que la date de mon anniversaire se situe au
mois de mai. Le joli mois de mai où fleurissent le muguet et le lilas et
pendant lequel sortent, si la pluviométrie le permet, les premiers champignons,
cèpes, girolles ou morilles. Ce dernier mois de mai ne fit pas exception avec
une pluviométrie généreuse et des fleurs florissantes. Ceux d’entre vous,
pauvres mortels, qui ont ainsi leur anniversaire et qui, de surcroît, œuvrent
sur le réseau dit social nommé Facebook ont le plaisir de voir leurs amis
garnir leur mur de happy birthday to you et autres charmantes pensées en ce
jour fabuleux entre tous puisqu’il est le jour le plus commémoratif qui soit
dans une vie humaine.
Je
suis venu sur le réseau social pour y faire la promotion de mes œuvres écrites,
à savoir que j’entrai en Facebook dès la sortie de mon premier roman. En effet,
moult personnes bien intentionnées autant que compétentes m’avaient fait savoir
que, sans réseau social, on n’est rien dans le monde d’aujourd’hui. Et que seul
un blog pouvait permettre de me faire connaître. Oh le délicieux mais cruel
engrenage ! Car quand on gère un blog, il faut le faire vivre, à savoir en
l’alimentant régulièrement en pages nouvelles. Et à chaque nouvelle page, il
faut faire savoir qu’elle vient de sortir. Et, si l’on ne veut pas rester
uniquement dans le confidentiel, il faut des amis. Des amis Facebook. Donc, on
creuse un peu au-delà de son cercle personnel pour trouver des connaissances.
Puis des anciennes connaissances. Petit à petit, le réseau s’élargit, les amis
de nos amis étant nos amis, voilà-t-y pas que l’on se trouve à la tête d’un
capital d’amis qui croît et se multiplie. Et force est d’admettre que, s’il y a
–comme l’on dit- à boire et à manger, ce réseau m’a permis de découvrir des
personnes fort intéressantes dans le domaine de l’écriture, de l’art et même de
la contrepèterie.
Toutefois,
je reviens à mon anniversaire. Moi qui suis réseausocialisé depuis 7 longues
années, j’ai réussi à capitaliser un peu moins de 5 000 amis. Bien sûr, on
utilise le mot ami alors que ce n’est
sans aucun doute pas le mot qui convient le mieux. Le mot relation ou connaissance
serait plus approprié mais réjouissons-nous tout de même que ce réseau ne nous
ait pas collé un mot du patois anglo-saxon qui eût été plus disgracieux. Parmi
tout ce groupe, il y a des personnes plus ou moins proches. Et moi, vous me
connaissez, je ne vous cache rien ou si peu. Donc, j’ai donné gentiment ma date
de naissance au réseau zuckerbergien ce qui fait que tout un chacun ou presque
est avisé au jour dit de ma date d’anniversaire. Et, à cette date que vous ne
reverrez pas avant près d’un an, je me vois gratifié sur mon mur de nombreux
messages et de vœux plus sympathiques les uns que les autres. Donc, moi qui ai
reçu une éducation soignée, je me sens tenu de répondre à chacun de mes
correspondants. La tâche en est surhumaine, je vous le dis, car il y a d’une
part ceux et celles à qui je fais une réponse personnalisée car je les aime
trop pour simplement leur dire merci, et d’autre part ceux qui me sont moins
proches et à qui je dois me contenter de copier/coller une réponse
standardisée. Et il n’est pas interdit de penser que j’en aie oublié l’un ou
l’autre, passé au travers des mailles du filet. Ils me pardonneront, j’espère
car il m’aurait fallu trente-six heures dans la même journée pour mener à bien
ce travail, sans compter ceux qui, avec un jour de retard, m’ont souhaité un
bon anniversaire le lendemain.
On
voit par-là que l’an prochain, on souhaitera l’anniversaire tous les deux ans.
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