En vedette !

dimanche 20 décembre 2020

Contes et histoires de Pépé J (16) La guerre du Mexique

Oreilles attentives de Guyenne et Gascogne, bonjour. De notoriété publique, les études de médecine sont bien longues et il n’est que d’écouter la chanson de Boby Lapointe « La fille du pêcheur » pour s’en rendre compte : Tu avais promis, souviens-toi, qu'on se marierait / Mes études finies et lorsque je serai / médecin / Médecin, c'est long, bien long, et pour me consoler / Prenant un air distrait tu m'laissais cajoler / Les deux tiens. ». Je m’arrêterai là, l’essentiel étant dit au sujet de la durée. Mais de médecines, il y en a bien des variétés parmi lesquelles la médecine militaire. Et, comme le disait Georges Clémenceau, la médecine militaire est à la médecine ce que la musique militaire est à la musique. Je n’ignore pas qu’un certain nombre de gens aiment la trompette et le clairon tout en préférant le clairon qui est une trompette en uniforme mais je sais tout autant que les auditeurs de cette chronique ont un goût musical de bon aloi et ne se gavent pas de musique en uniforme.

 

Tout cela pour vous raconter une histoire qui s’est passée pendant la guerre du Mexique, une certaine guerre où bon nombre de soldats étaient des cavaliers pleins de hardiesse et de courage. Toutefois, le courage ne permettait pas de tout surmonter et il était parfois nécessaire à ces cavaliers de passer par l’infirmerie militaire pour soigner, entre autres, les maux dont souffraient les fondements de ces preux militaires.

 

Un jour, le général de la guerre du Mexique décida de visiter l’infirmerie afin de se rendre compte et de faire voir à ses troupes qu’il se souciait d’elles jusque dans les plus dures épreuves. Il arrive devant le premier malade, alité, et il le regarde avec une profonde bonté toute militaire puis il lui pose cette question :

 

-          Alors, mon brave, que t’arrive-t-il, pourquoi es-tu ici ?

-          Hémorroïdesss, mon Général, répond le troufion malade du troufignon.

-          C’est bien, coupe le Général. Et comment te soigne-t-on ?

-          Eh bé, on prend oun petit bâtonn, un bout de cotonn, teinture d’iode et badigeonn…

-          C’est bien, cela, et quel est ton plus cher désir ? Demande le Général.

-          Guérirr rrapidement pour rretourner au service de mon Général !

-          C’est bien, tu es un brave. Au suivant… Et toi, que t’arrive-t-il ? demanda le Général en arrivant devant le lit suivant.

-          Hémorroïdesss, mon Général, répond le cavalier touché lui aussi à la selle.

-          C’est bien, coupe le Général. Et comment te soigne-t-on ?

-          Eh bé, on prend oun petit bâtonn, un bout de cotonn, teinture d’iode et badigeonn…, dit le soldat en montrant so arrière-train.

-          C’est bien, cela, et quel est ton plus cher désir ? Demande le Général.

-          Guérirr rrapidement pour rretourner au service de mon Général !

-          Ah ! toi aussi tu es un brave, c’est bien. Au suivant. Et toi, que t’arrive-t-il, dit le Général en arrivant au troisième lit.

-          Anngine, mon Général, dit le soldat d’une voix rauque.

-          C’est bien ! Et on fait comment pour te soigner ?

-          Eh bé, on prend oun petit bâtonn, un bout de cotonn, teinture d’iode et badigeonn…, répond le soldat en montrant sa gorge.

-          Et quel est ton plus cher désir ? Demande encore le Général.

-          CHANNGER LE COTONN ! Mon Général !

-           

Voilà, c’est tout et c’est une vraie histoire.

 

 

 

What do you want to do ?
New mail

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire