Oreilles attentives de Guyenne et Gascogne, bonjour. Afin de complaire à quelques zélateurs de la parité, je vais aujourd’hui vous parler d’une personne du genre féminin sans toutefois évoquer en quoi que ce soit ses orientations sexuelles ou ses origines raciales.
En effet, comme l’écrivait Alexandre Vialatte le chroniqueur de « La Montagne », la femme remonte à la plus haute antiquité et plusieurs découvertes qui ont eu lieu dans notre région viennent étayer cette affirmation.
Je vais donc vous parler de la Dame de Brassempouy qui fut aussi appelée Dame à la capuche. Elle fut découverte en 1894 à l’entrée de la grotte dite grotte du Pape, située à Brassempouy dans les Landes. Il s’agit d’une statuette de dimensions modestes puisque, longue de 3,6 centimètres et large de moins de deux, c’est vraiment une miniature. Elle serait taillée dans de l’ivoire de mammouth et l’on sait pertinemment que, si les mammouths ont disparu c’est parce qu’il y avait défense d’y voir.
Avant d’aller plus loin, je précise que j’ai puisé un certain nombre d’informations à ce sujet dans un livre de Jacques Dubourg intitulé « Femmes dans l’histoire sud-ouest », publié aux Editions Sutton en 2017. Ce livre est très intéressant et ne se limite pas à l’Histoire avec un grand H mais recense quelques 80 personnalités à travers les siècles, tant parmi les reines ou les notables que dans la culture, le cinéma ou la variété.
Revenons donc à notre jolie dame pour laquelle il faut préciser que l’originale est conservée à St Germain-en-Laye mais dont on peut admirer une copie à la maison de la Dame dans le village de Brassempouy. On peut y aussi voir les copies de huit autres statuettes découvertes dans la même grotte.
Son visage est stylisé avec des yeux en amande finement esquissés, le nez bien dessiné et le cou fin et allongé. Elle n’a toutefois pas de bouche sans que l’on sache la raison de cette absence. Ce qu’on a appelé la capuche est en réalité un quadrillage qui, du sommet du crâne, descend en capuche sur les côtés jusqu’en bas du cou. Il peut aussi s’agir d’une chevelure tressée.
Plusieurs représentations de femmes ont été ainsi découvertes dans notre région, telles que la Vénus de Lespugue, près d’Aurignac en Haute-Garonne et elles datent d’environ vingt-cinq mille ans avant notre ère. Ce qui est admirable est que ces statuettes aient ainsi traversé les siècles, protégées par la poussière et les alluvions, dans des cavités où elles étaient à l’abri de bien des avanies. Ce qui l’est moins c’est que, de leur milieu d’origine on les ait placées dans des musées où toutes leurs énergies sont stérilisées, probablement à jamais. Mais c’est l’esprit de notre époque de vouloir tout muséifier, de vouloir tout savoir sur le passé, de sonder les cœurs et les cavités sans en tirer quelque leçon de vie puisque la peur de la mort est plus que jamais présente, telle la passagère clandestine d’une sorte de Titanic filant vers son morceau de banquise.
Pour terminer, j’ajouterais, ceci pour complaire aux zélateurs des minorités dites sexuelles opprimées, que rien ne permet d’affirmer que cette dame soit du sexe féminin. Mais ne faut-il pas laisser aux lecteurs et aux auditeurs une part de rêve ?
Voilà, c’est tout et c’est une vraie histoire,
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