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dimanche 4 avril 2021

Contes et histoires de Pépé J (29) Le petit câlin perdu

Oreilles attentives de Guyenne et Gascogne, bonjour. C’est une histoire que je dois une fois encore à Bettina, auteure qui habite en Bourgogne et qui est nouvelliste et romancière. Une histoire ou plutôt un conte que je m’empresse de vous livrer car il me semble parfaitement intéressant dans le contexte actuel. Cela s’appelle : « Le petit câlin perdu ».

 

« Il était une fois, dans un grand pays lointain, un petit câlin qui était complètement perdu. Tout le monde le rejetait, personne n'en voulait plus. Il était devenu interdit de se faire des câlins trop près car cela pouvait donner des maladies. Chacun se méfiait de chacun et tout le monde se faisait la tête, grognait ou se morfondait dans son coin. Les fées elles-mêmes, dépossédées de tout pouvoir, ne parvenaient pas à bout de la situation. Elles avaient beau agiter leurs baguettes dans tous les sens, rien n'y faisait, la maladie ne cessait de se propager, ou de faire peur, et le petit câlin de se lamenter.

 

Mais un jour où le petit câlin pleurait encore plus d'être si rejeté, un jour où tout le monde était désespéré de ne plus pouvoir serrer ses enfants, ou ses amis dans ses bras, il se produisit un grand événement qui changea tout du jour au lendemain. Un grand sorcier, très connu dans toute la contrée, avait trouvé la formule d'un breuvage magique qui protégeait de cette terrible maladie.

 

Au début, les gens n'y crurent pas et se demandèrent s'il fallait s'y fier et le boire. Tout le monde était devenu très sauvage, craintif, méfiant. Puis peu à peu, on vit que ceux qui en prenaient retrouvaient le sourire. Chacun se mit alors à boire son petit bouillon de joie tous les matins et s'en trouva très bien.

 

On demanda au sorcier de révéler le secret de sa recette. Il répondit malicieusement : - Vous savez, ce n'est pas « sorcier »... une pincée de propreté quotidienne, un rien d'amitié, une bonne proportion de patience, quelques graines de douceur, une bonne cuillerée de respect de la nature et de prudence, mais pas de guerre, surtout pas de guerre, ni trop de voyages à travers le monde, surtout pas, et hop, voilà un bon remède en potion pour permettre de se refaire des câlins en toute sérénité. Les maladies reculeront et chacun pourra de nouveau serrer dans ses bras son prochain. Vous comprenez ? Le monde a besoin de douceur. Et puis prenez le temps, arrêtez de courir partout.

 

Vivez sereinement surtout !

 

Cric crac, c’est tout et c’est une vraie histoire.

 

 

 

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