Lecteurs et lectrices attentives, bonjour. Nul ne sait si demain la planète pourra être épargnée mais on peut affirmer sans trop se tromper que le bien commun de l’humanité peut, lui, être sauvé. Enfin, si l’on en croit un supplément à un quotidien toulousain bien connu et dont la radicalité n’est plus à contester. En effet, les 27 et 28 mai se tenait un colloque, que dis-je ! Un sommet réunissant une fine brochette d’économistes distingués par le prix Nobel d’économie. Je préciserai qu’il s’agit en réalité du prix de la banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel, ce dernier n’ayant pas eu, en son temps, l’idée, les moyens ou l’opportunité de le créer.
Je n’ai pas parlé plus tôt de ce sommet car il me semblait qu’évoquer une fine brochette au mois d’août serait plus approprié, par temps de barbecue. Alors, me direz-vous, qu’est-ce donc que ce sommet salvateur ? Tout d’abord, il faut préciser que, pour sauver le bien commun, il est indispensable, sinon de parler couramment anglais, tout au moins de jongler avec un certain nombre d’expressions anglo-saxonnes et, de préférence, avec l’accent adéquat. Premier exemple, ce sommet n’en n’est pas un. Non qu’il se situe dans les profondeurs des poches qu’il se propose de sonder mais plus simplement parce qu’il se nomme « Common GOOD Summit », les anglophones les plus frustes auront compris, je suppose.
Le plus délicieux est certainement que ce summit est organisé par la « Toulouse School of Economics ». Je vous confirme qu’en anglais Toulouse se dit et s’écrit Toulouse et cela est rassurant. Je citerai, sans prendre le risque de les traduire, quelques-unes des expressions glanées çà et là dans le supplément du quotidien suscité : il est question de « Good and bad jobs session », de « micro-hubs », de « B corp » (sic) et de « Yield management ». On voit que c’est du sérieux !
On voit aussi que c’est du lourd car pas moins de trente intervenants parmi lesquels nos nobélisés mais aussi d’éminents patrons d’entreprises, ont tenu le crachoir numérique à ce summit que je n’aurais pas du traiter de numérique mais de digital, ce qui est tout de même plus adapté. Et si je dis que c’est du lourd, c’est mieux –ou pire- que cela car une intervention introductive sera assurée par le Président soi-même, de la République s’entend. Au vu des capacités qu’il nous a déjà fait entrevoir, vous saurez tout de suite où l’on introduira le digital… mais que ne ferait-on pas pour sauver le bien commun !
On voit par-là que le bien commun est surtout une affaire de particuliers.
Vu l'auditoire restreint, Il se décidera peut-être à poser des questions sur les effets secondaires tabous des vaccins
RépondreSupprimerIl est vrai que le lectorat est restreint mais je manque de compétences sur la politique sanitaire et ses effets secondaires car je n'ai pas de télévision.Et, quoiqu'il en soit, je trouve dommage de m'entretenir avec un anonyme volontaire.
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